Développement durable - Rio+20 : dernière ligne droite et rappel des grandes priorités
Le 8 juin, le Club France Rio+20, qui réunit des élus territoriaux, des responsables d'associations, des entreprises et des syndicats, a rassemblé des centaines d'acteurs à Paris en vue du sommet qui se tiendra, du 20 au 22 juin, dans la métropole brésilienne. En ouverture de ce forum, le président de la République, François Hollande, a appelé de ses voeux, "à la veille de ce grand sommet de Rio où je représenterai la France, à une prise de conscience, à un sursaut car nous en attendons des actes. Et des actes non pas pour demain mais pour aujourd'hui, afin de faire naître un nouveau modèle de développement".
Le chef de l'Etat a rappelé que lors de précédents sommets comme Kyoto et Johannesburg, "il y a eu des progrès mais des progrès insuffisants". Il a détaillé les objectifs qu'il défendra lors de cette conférence. "Pour réussir Rio+20, il faut des objectifs et nous en fixons trois : l'accès plus équitable, plus universel aux énergies renouvelables, la sécurité alimentaire qui passe par une agriculture durable, et le soutien à l'économie verte, mais aussi l'économie sociale et solidaire." Le président de la République s'est dit favorable à l'émergence d'une organisation mondiale de l'environnement. C'est à Nairobi, au Kenya, que cette antenne spécialisée des Nations unies pourrait être installée. "Ce serait la reconnaissance pour l'Afrique de cet enjeu majeur", a-t-il estimé. Gilles Berhault, président du Club France Rio+20, a précisé ses attentes : que les acteurs territoriaux soient reconnus lors du sommet, que celui-ci aboutisse à une feuille de route à vingt ans, qu'un accord soit trouvé sur de nouveaux indicateurs du développement durable et que le caractère transversal du développement durable soit validé. Bettina Laville, présidente d'honneur du Comité 21, craint pour sa part qu'il ne débouche sur un "consensus mou". Pierre Radanne, président du collectif Rio+20, qui réunit une cinquantaine d'organisations de la société civile, a expliqué que le développement durable est au contraire une formidable "stratégie de sortie de crise".