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Quinzaine du commerce équitable - Rhône-Alpes soutient les petits producteurs du Sud

La quinzaine du commerce équitable qui a démarré le 27 avril est l'occasion de mettre en avant les initiatives prises par les collectivités dans ce domaine. Ainsi, la région Rhône-Alpes s'est-elle lancée dans une politique de soutien à la filière qui a encore du mal à se structurer. Jean-Philippe Bayon, vice-président délégué à la solidarité internationale et à la coopération décentralisée, détaille la démarche de la région et les actions en faveur des petits producteurs du Sud.

Pourquoi la région Rhône-Alpes s'est-elle lancée dans le soutien au commerce équitable ?

Notre région bénéficie d'un PIB très fort mais le développement économique est encore déséquilibré entre le Nord et le Sud. Il nous a semblé évident que les régions devaient s'impliquer, de la même façon que les Etats, pour résoudre ce problème. Nous avons donc décidé d'appliquer, au niveau régional, le protocole adopté au sommet de Johannesburg en 2002, qui prévoit que chaque Etat consacre 0,7% de son PIB à l'aide au développement d'ici à 2012. Notre budget à l'international atteint 30 millions d'euros. Dix millions d'euros sont consacrés à l'aide au développement et parmi les outils actionnés, le commerce équitable nous a paru essentiel.

Quelles sont vos actions dans le domaine du commerce équitable ?

Nous travaillons à la fois sur l'offre et la demande. D'un côté, la région aide les producteurs des pays en développement à intégrer les contraintes liées au commerce équitable. Nous avons par exemple permis à une coopérative de femmes du Burkina Faso d'acquérir un moulin à huile pour sa production de noix de cajou. De l'autre coté, nous cherchons à stimuler la demande dans la région grâce à des actions de sensibilisation et en aidant les réseaux de commerce équitable, comme Artisans du Monde et Equi'Sol. La région s'est aussi dotée d'un dispositif spécifique, Idéclic, destiné à aider les personnes qui ont un projet d'entreprise spécialisée dans l'économie sociale et solidaire et, en particulier, le commerce équitable.

Quelles sont les principales difficultés quand on se lance dans le commerce équitable ?

En matière de commerce équitable, on peut avoir deux attitudes : chercher un affichage ou mener une action de fond. Dans ce dernier cas, le chemin est difficile et très long. Les entreprises de commerce équitable ne sont pas des entreprises classiques. Comme dans l'aide au développement, les premiers résultats ne sont visibles qu'au bout de trois ans minimum. Il n'y a pas de rentabilité immédiate.

 

Propos recueillils par Emilie Zapalski

 

Idéclic, un dispositif d'aide aux entreprises "équitables"

Le dispositif Idéclic mis en place par la région Rhône-Alpes permet à des structures de l'économie sociale et solidaire (associations, mutuelles, coopératives, fondations), existantes ou en création, de bénéficier d'une aide régionale non renouvelable en investissement et/ou en fonctionnement d'un montant maximal de 60.000 euros. Pour être retenus, les projets doivent être innovants, économiquement viables, créer ou maintenir des emplois stables et pérennes, et contribuer à la consolidation du lien social. 

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