Retrait-gonflement des sols argileux : plus de 10 millions de maisons potentiellement très exposées
Le ministère de la Transition écologique vient de publier une note sur le nouveau zonage d'exposition au retrait-gonflement des argiles sur le territoire. Amplifié par les épisodes de sécheresse, ce phénomène, qui peut causer d'importants dégâts, affecte près de la moitié des sols métropolitains sur lesquels 10,4 millions de maisons individuelles sont présentes.
C'est un risque naturel majeur qui prend de l'ampleur avec les épisodes de sécheresse et provoque d'importants dégâts matériels : les mouvements de sol induits par le retrait-gonflement des argiles représentent aujourd'hui 20% des arrêtés de catastrophe naturelle et 36% des coûts d’indemnisation. De nouvelles dispositions réglementaires de prévention du risque de sécheresse géotechnique s’appliquent dans ces zones, en vertu de l'article 68 de la loi Elan. Le service des études statistiques du ministère de la Transition écologique vient de mettre à jour l'indicateur d’exposition des maisons individuelles au retrait-gonflement des argiles par commune, qu'il avait produit en 2017, pour tenir compte du nouveau zonage de l'aléa prévu dans le cadre de la loi Elan, complété par l'analyse de quatre périodes de construction (avant 1921, entre 1921 et 1945, entre 1946 et 1975, après 1975).
Selon les dernières données publiées par le ministère, l’exposition forte ou moyenne à ce phénomène concerne ainsi 48% des sols métropolitains sur lesquels 10,4 millions de maisons individuelles sont présentes, dont près de la moitié bâties après 1976. Leur répartition selon les périodes de construction révèle des disparités territoriales importantes qu'une note méthodologique détaille dans 7 tableaux et 39 cartes.