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Ferroviaire - Retards des trains : plus de 2 milliards de minutes perdues chaque année par les voyageurs

L’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) a publié ce 15 mars une série de chiffres sur les problèmes de ponctualité dans les transports ferroviaires. Elle estime à plus de 2 milliards le nombre de minutes perdues chaque année à cause des retards des trains. Les "trains du quotidien" - TER et trains de banlieue en Ile-de-France - sont les plus affectés.

Selon des chiffres publiés ce 15 mars par l’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST), plus de 2 milliards de minutes sont perdues chaque année par l’ensemble des voyageurs ferroviaires à cause des retards des trains. "Ceci correspond à une perte de valeur économique pour la collectivité nationale de l’ordre de plus de 1,5 milliard d’euros par an", souligne l’organisme. L’AQST estime que plus des deux tiers de ces pertes de temps concernent les voyageurs du quotidien, principalement des banlieues de l’Ile-de-France et des grandes agglomérations. Après avoir procédé à des comparaisons internationales, elle note que les performances françaises en matière de ponctualité ferroviaire sont dans la moyenne ouest-européenne pour les TGV et les Intercités. Par contre les "trains du quotidien" - trains express régionaux (TER) et trains de banlieue en Ile-de-France - se situent dans le dernier tiers de leurs homologues des grandes capitales d’Europe de l’ouest.

Grand écart régional

Concernant le TER, les différences régionales restent très fortes. En 2016, le taux de retard a varié de 4,8% en Alsace à 15,1% en Provence-Alpes-Côte d’Azur, même s’il a eu tendance à diminuer dans cette région. Dans d’autres régions, les retards ont eu tendance à augmenter : c’est le cas en Poitou-Charentes, Limousin, Midi-Pyrénées, Basse-Normandie, Rhône-Alpes et Bourgogne. Globalement, les "causes externes au transport" ont représenté près du quart des retards. L’AQST a ainsi relevé une hausse du nombre de perturbations des TER en juin à cause des inondations et d’une grève nationale et en novembre en raison des intempéries. La maintenance et les travaux sur l’infrastructure ont généré 16% des retards de TER au plan national, les problèmes de "gestion du trafic" 19,4%, ceux liés au transporteur ou au matériel roulant 12,4%, la gestion en gare et la réutilisation du matériel 15% et la "prise en compte des voyageurs" (gestion de l’affluence, des personnes en situation de handicap et des correspondances) 12,4%.