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Europe / transports - Réseaux de transport : satisfaction des régions autour du Bassin parisien

Unies dans leur lobbying auprès des institutions françaises et européennes, les huit régions qui entourent le Bassin parisien ont agi en commun pour faire évoluer la cartographie des réseaux transeuropéens de transport présentée par la Commission.

Le lobbying à plusieurs semble avoir porté ses fruits. A la suite de la publication par la Commission européenne des cartes des réseaux transeuropéens de transport (RTE-T) pour 2014-2020, huit régions qui entourent le Bassin parisien se félicitent d'avoir "réussi à faire inscrire en grande partie" le Maillon Ouest "grâce à ses actions".
"Malgré sa position stratégique, cette zone ne faisait pas partie du projet initial européen", précise en effet la Conférence permanente des présidents des huit régions du Bassin parisien (dite C8), composée de la Picardie, la Haute-Normandie, la Basse-Normandie, la Bourgogne, le Centre, la Champagne-Ardenne, l'Ile-de-France et les Pays-de-la-Loire. Le projet européen a intégré dans ses priorités d'investissements deux des liaisons défendues par la C8 : les tracés ferroviaires entre Le Havre et l'Allemagne, ou encore le Benelux et l'Espagne pour développer les transports et faciliter les connexions transeuropéennes.
Mais si la Haute-Normandie, par exemple, a des raisons de se réjouir, l'Ouest de la France a été moins bien servi par le projet de la Commission. La Bretagne, qui ne fait pas partie de la C8, est un trou noir dans la nouvelle cartographie bruxelloise. Quant aux réseaux en Pays-de-la-Loire, ils se focalisent surtout sur Nantes et le port de Saint-Nazaire.
La partie est de toute façon loin d'être terminée. Le dossier est maintenant entre les mains du Parlement européen et des Etats qui entament des discussions sur le budget de l'UE pour la période 2014-2020 à partir du mois de janvier. La somme de 31,7 milliards attribuée au fonds sectoriel pour les réseaux transeuropéens de transport fera certainement l'objet de discussions, en ces temps de rigueur budgétaire toujours plus forte.