Reprise des activités sportives : va-t-on manquer d'éducateurs ?
La reprise des activités physiques et sportives, effective depuis le 19 mai et qui se poursuivra jusqu'au 30 juin, va-t-elle entraîner une tension sur le marché du travail des animateurs et éducateurs sportifs ? On peut le penser à la lecture de la dernière enquête du Cosmos (Conseil social du mouvement sportif, représentant les entreprises et associations employeuses) sur les conséquences économiques et sociales de la crise Covid-19 datée du 17 mai.
Parmi les structures qui estiment que des métiers seront en tension au moment de la reprise d’activité, 80,25% citent l’encadrement de la pratique sportive, soit les animateurs et éducateurs, loin devant les métiers du développement et de la communication (14,65%) et ceux de la gestion et de l'administration (12,42%).
Cette estimation est à mettre en regard avec un autre chiffre : parmi les structures qui envisagent des embauches pour la reprise des activités physiques et sportives, 77,14% visent les métiers de l’encadrement de la pratique.
Autre information notable dans l'enquête du Cosmos : la difficulté exprimée par près de 26% des répondants à solliciter certaines aides. C'est en particulier le cas des subventions aux associations de l'Agence nationale du sport. Jugées parmi les plus "nécessaires" par les répondants, ces subventions figurent, avec 39,47% de réponses, en tête des aides les plus difficiles à solliciter. Il est enfin à noter que le pass sport est également difficile à solliciter pour 24,06% des répondants… alors même ses conditions d'éligibilité n'ont été annoncées que le 19 mai pour une mise en place prévue en septembre prochain. Preuve que l'information n'a pas encore été bien perçue par toutes les associations sportives.
