Réouverture des piscines : les élus locaux demandent une aide exceptionnelle

Une aide exceptionnelle pour les piscines, c'est la demande adressée par l'Andes (Association nationale des élus en charge du sport), l'AMF (Association des maires de France) et France Urbaine à la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, dans un courrier daté du 3 juin.

Alors que le Premier ministre a annoncé l’autorisation de réouverture des équipements aquatiques à partir du 2 juin dans les zones vertes et du 22 juin dans les zones orange, les représentants des élus estiment qu'en la matière "les collectivités doivent faire face aux difficultés de la mise en place du protocole sanitaire corrélées à la baisse d’importantes ressources en raison de la diminution automatique de la fréquentation maximale instantanée (FMI) liée à ces contraintes sanitaires". Le Guide de recommandations des équipements sportifs post-confinement précise en effet que si "réglementairement, pour les piscines couvertes, [la capacité d'accueil des piscines] ne peut pas dépasser 1 baigneur par m² de plan d’eau […] il paraît toutefois plus sûr de compter 2 baigneurs pour 3 m², voire 1 pour 2 m²" (en sachant que le ministère a annoncé le 3 juin le lancement d'une expérimentation pour "mettre à l'épreuve" ces recommandations dans 26 équipements volontaires - voir notre article).

Les auteurs estiment donc que le protocole sanitaire accroît les charges d'exploitation tout en diminuant les recettes, ce qui, selon eux, accentue "le déficit d’exploitation, de ces complexes, difficile, en période normale, à équilibrer". Ils craignent "que des complexes aquatiques ne puissent rouvrir en France pour des raisons principalement budgétaires trop lourdes à supporter pour les exécutifs locaux".

C’est pourquoi ils demandent une aide "à titre exceptionnel, afin que les collectivités puissent assumer ce service public et ouvrent les complexes aquatiques durant la période estivale". Cette aide, concluent-ils, "pourrait prendre la forme d’un plan gouvernemental exceptionnel Piscine Covid-19 sur l’aide au fonctionnement des complexes aquatiques [et] se matérialiser par la prise en charge de la perte d’exploitation entre l’année N et l’année N-1 qui est comptabilisée dans les comptes publics des collectivités locales".