Archives

Rencontre inter-régions orientation : "Nous ne sommes plus chacun dans notre couloir", se réjouit François Bonneau

L’État et les régions ont affiché leur forte volonté de travailler ensemble pour l’orientation choisie, à l’occasion de la première rencontre inter-régions co-organisée mardi 15 novembre 2022 par Régions de France et la région Centre-Val de Loire à Orléans. Et ce, même si "des dynamiques sont toujours à bâtir entre l’Éducation nationale et les régions", afin de "créer un continuum éducatif", selon Régions de France. 

Selon Régions de France, près de 600 participants issus des régions, de l’Éducation nationale et de leurs partenaires (entreprises, réseaux consulaires, branches professionnelles, associations de parents d’élèves) étaient présents pour la première rencontre inter-régions organisée sur l’orientation à Orléans mardi 15 novembre 2022.

Des régions "cheffes de file" depuis la loi de 2018

La ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnels constate qu’en quatre ans, depuis la loi de 2018 qui a confié aux régions le rôle de "cheffes de file" en matière d’orientation, ces dernières se sont "pleinement engagées". Carole Grandjean rappelle que les enjeux sont multiples : "égalité des chances, émancipation individuelle", "lutte contre l’autocensure", pour lesquelles tous les acteurs portent "une responsabilité partagée". Pour François Bonneau, c'est d'ailleurs en tant que "service public" que les régions doivent tenir ce rôle d’accompagnement à l’orientation : parce que "pour les jeunes qui ne bénéficient pas d’un réseau, ou d’un milieu social favorisé, il est plus difficile" de s’orienter, "nous nous adressons à tous et portons l’idée forte d’un accompagnement à l’orientation pour tous".

Quid des moyens pour coordonner les actions entre les différents acteurs

A cette occasion, les régions se sont principalement interrogées sur les moyens de mieux coordonner les actions entre les différents acteurs, qui reste une question récurrente. Sur place, dix régions ont présenté leur offre de services pour remplir la mission nouvelle qui leur est assignée par la loi du 5 septembre 2018. "Quatre ans plus tard, cette offre est aujourd’hui complète et innovante", fait valoir Régions de France dans son communiqué du 15 novembre énumérant des outils (tels que les Orientibus, plates-formes numériques, applications géolocalisées, casques de réalité virtuelle), des événements (comme les Nuits de l’orientation, les salons, etc.) ainsi que les dispositifs de coopération entre acteurs ou dans le cadre des Campus des métiers et des qualifications (CMQ)

Un "continuum éducation, formation, emploi"

Pour Kamel Chibli, président délégué de la commission éducation-orientation de Régions de France, il faut d’abord "créer les conditions d’un dialogue constructif". L’Éducation nationale "a besoin de la région", mais il faut aussi "des moyens conséquents" ainsi qu'un "continuum éducation, formation, emploi entre l’Éducation nationale, les branches professionnelles, les régions, le monde économique". Il ne faut surtout pas "être en opposition", prévient François Bonneau, qui rappelle que les régions ont une visibilité à la fois sur "le territoire, les métiers en tension, le manque de main-d’œuvre et les besoins économiques".

Généralisation de la découverte des métiers en classe de 5e

Carole Grandjean partage ce point de vie, estimant que "la démarche ne peut qu’être partenariale". Elle s’est aussi réjouie de la mobilisation des régions dans le cadre de la généralisation envisagée dès la rentrée 2023 de la découverte des métiers en classe de 5, expérimentée cette année dans près de 700 collègesEn réponse, François Bonneau s’est félicité de ce "nouveau paradigme" entre l’État et les régions dans l’intérêt des jeunes et des familles "Les régions sont engagées avec l’Éducation nationale et les acteurs économiques. Nous ne sommes plus chacun dans notre couloir", a-t-il estimé. Une deuxième édition des Rencontres est d’ores et déjà envisagée pour le premier trimestre 2023.