Réforme des retraites : les représentants des pompiers se félicitent des avancées obtenues
Christophe Castaner était cette fois au rendez-vous. Alors que les organisations syndicales avaient vécu comme un affront l’absence du ministre de l’Intérieur lors la réunion qui s’était déroulée en marge de la manifestation du 15 octobre dernier, tous les acteurs étaient bien autour de la table le 6 novembre pour discuter de la réforme des retraites : outre le ministre et son secrétaire d’État, le haut-commissaire aux retraites, le président de la Conférence nationale des services d’incendie et de secours (Cnis), représentant par ailleurs l’Association des départements de France (ADF), et celui de l’Association des maires de France (AMF). "Une grande première", a souligné l’intersyndicale dans un communiqué, le 6 novembre. Autre motif de satisfaction, "l’esprit de dialogue et la tonalité positive des échanges", dont s’est félicitée la Fédération nationales des sapeurs-pompiers de France (FNSPF). Les attentes des soldats du feu professionnels semblent en passe d’être comblées. Ils ont obtenu le maintien de la catégorie "active" de la fonction publique qui donne droit à la bonification d'un an tous les cinq ans dans le calcul de la retraite. Autres motifs de satisfaction : possibilité d’un départ à 57 ans, engagement de la mise en place du principe de la portabilité des droits acquis et bonifiés en cas de reconversion ou de cessation d’activité ou encore examen des problématiques d’invalidité et d’inaptitude. L’intersyndicale a toutefois d’ores et déjà prévenu qu’elle ne se paierait pas de mots : "La sortie de cette crise majeure ne sera envisageable qu’avec la garantie de l’octroi de ces droits nouveaux", dont les modalités concrètes doivent encore être précisées – lors d’un cycle de réunions "programmé dans les prochains semaines", précise la FNSPF. Pour cette dernière, si le bilan est positif, il reste toutefois incomplet. Elle invite ainsi le gouvernement "à ne pas laisser sur le bord du chemin les sapeurs-pompiers volontaires, qui assurent les deux tiers du temps d’intervention auprès des populations dans les territoires" et plaide pour le remplacement de l’actuelle prestation de fin de service, "aux effets insuffisants", par une bonification de droits. Elle demande le lancement rapide de la concertation interministérielle prévue à ce sujet par le plan d’action gouvernemental 2019-2021 pour les sapeurs-pompiers volontaires. D’ici là, devrait se tenir le 14 novembre la deuxième réunion annoncée le 15 octobre, "pour évoquer l’ensemble des revendications des sapeurs-pompiers".