Agriculture - Réforme de la PAC : les régions obtiennent deux concessions
Certes les régions n'ont pas décroché la régionalisation des 8,5 milliards d'aides annuelles de la Politique agricole commune (PAC) qu'elles appelaient de leurs vœux. Mais, lors de la rencontre qu'elles organisaient à Clermont-Ferrand, le 25 septembre ("les régions et l'avenir de la PAC"), elles ont obtenu deux concessions du gouvernement. Le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, a en effet convenu d'associer l'Association des régions de France (ARF) aux discussions qu'il doit mener avec les organisations professionnelles agricoles d'ici à la fin de l'année, discussions qui doivent permettre de réorienter ces aides au profit de filières plus défavorisées telles que l'élevage. "Cela ne remet pas en cause la gouvernance actuelle entre le ministère de l'Agriculture, la FNSEA et l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture (Apca), mais c'est une véritable ouverture, on pourra avoir accès aux informations et être en mesure de réagir", se satisfait l'ARF. Quant à la Commission européenne, sans surprise, elle a rappelé son attachement à la régionalisation des aides, à partir de 2013. Pour l'ARF, la régionalisation des aides permettrait "de favoriser un aménagement équilibré du territoire, mieux orienter les aides en fonction des spécificités régionales, de réorienter la PAC au profit d'une agriculture durable, de soutenir les productions ayant jusqu'alors peu bénéficié des aides et d'être plus réactifs face à l'évolution des marchés".
La deuxième avancée concerne le second pilier de la PAC, c'est-à-dire les aides au développement rural. Michel Barnier a reconnu le rôle clé des régions dans ce domaine. "Nous avons eu la confirmation d'une tendance du gouvernement à considérer que les régions doivent jouer un rôle de plus en plus important dans la gouvernance", indique l'ARF, qui reconnaît toutefois qu'il ne s'agit pas d'un engagement ferme. Et d'ici à 2014, début de la prochaine programmation, beaucoup de choses peuvent se passer.
M.T.
