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Record pour la Nuit de la lecture et succès croissant pour les contrats territoire-lecture

La quatrième édition de la Nuit de la lecture a battu à nouveau un record de fréquentation. Le ministère de la Culture profite de l'occasion pour dresser un état des lieux d'un "dispositif en plein essor" : les contrats territoire-lecture (CTL).

La quatrième édition de la Nuit de la lecture, qui se tenait le samedi 18 janvier sous le signe des "Partages", a battu à nouveau un record de fréquentation, témoignant ainsi de la vitalité de l'écrit et de la lecture. Selon le communiqué publié le 20 janvier par le ministère de la Culture, les 6.000 événements organisés en France, mais aussi dans une trentaine de pays à travers le monde (en particulier dans le réseau des instituts français et de l'Alliance française), ont rassemblé cette année pas moins de 650.000 personnes.

Une participation croissante

Le communiqué du ministère fournit une longue liste d'exemples chiffrés avec, par exemple, 800 participants à la médiathèque d'Auray (Morbihan), 220 à celle de Pietrosella (Corse-du-Sud), 260 à la bibliothèque annexe de Rivière des Galets (la Réunion), ou encore 650 participants à l'Institut français du Japon à Tokyo.

Cette année, la Nuit de la lecture a aussi été marquée par la participation d'institutions très variées, bien au-delà des acteurs quasi obligés (bibliothèques, médiathèques, librairies, services d'archives, musées, institutions culturelles françaises à l'étranger...). On trouve ainsi l'Unesco, la Société des gens de lettres (mais pas l'Académie française...), des lieux de spectacle vivant, des établissements scolaires et universitaires, des centres culturels et sociaux, des structures pénitentiaires, des établissements médicosociaux...

Le ministère de la Culture profite de cette quatrième édition de la Nuit de la lecture pour dresser un état des lieux d'un "dispositif en plein essor" : les contrats territoire-lecture (CTL). Ceux-ci sont signés, généralement pour trois ans, entre les directions régionales des affaires culturelles (Drac) et des collectivités territoriales. Cette formule très souple doit permettre de "s’adapter à une multiplicité de contextes territoriaux pour y développer des projets de lecture publique sur-mesure". Pour faire face à la montée en charge du dispositif, le ministère a porté ses subventions de 1,3 à 3,6 millions d'euros entre 2015 et 2019.

170 contrats actifs couvrant 40% de la population

À ce jour, on dénombre environ 170 contrats actifs (contre 71 pour la période 2012-2014), couvrant environ 40% de la population. Les contrats sont conclus majoritairement (52%) avec des EPCI (réseaux intercommunaux de bibliothèques), suivis par les départements (27% des contrats) et les communes (17%). Par ailleurs, il existe une forte synergie entre les CLT et la politique de la ville : 52% des contrats intègrent en effet dans leur périmètre un QPV (quartier de la politique de la ville) et le ministère souligne que "la thématique de la maîtrise de la langue et la lutte contre l'illettrisme sont particulièrement affirmées dans les CTL". Dans le même esprit, les projets de lecture publique portés par les CTL s'appuient sur des partenariats avec des acteurs sociaux dans 50% des cas, avec des acteurs du champ éducatif dans 30% et sont articulés avec des conventions EAC (éducation artistique et culturelle) dans 15% des cas.

Enfin, en termes de publics prioritaires et sur les 161 CTL actifs sur la période 2015-2017, 95 étaient ciblés sur le public jeune, 44 sur les personnes handicapées, 44 sur les personnes âgées, 27 sur des publics éloignés de la lecture, 14 sur des personnes placées sous main de justice et 9 sur des primo-arrivants.

Enfin, en termes de budget, le coût moyen d'un CTL est de 40.000 euros, dont 18.500 de contribution de l'État, le reste étant à la charge des acteurs locaux. Le ministère estime ainsi l'effet de levier de ses financements à 1,24 euro pour 1 euro investi.