Rapport du Conseil d'orientation des infrastructures : satisfecit des élus du Gart et des petites villes
Les élus du Groupement des autorités responsables de transport (Gart) ont salué dans un communiqué ce 7 février l'une des priorités du rapport du Conseil d'orientation des infrastructures présidé par Philippe Duron qui vise à "consacrer plus d'un milliard d'euros d'engagements en cinq ans pour accompagner les autorités organisatrices dans les mutations des mobilités du quotidien". Ils se félicitent plus spécifiquement de "deux éléments clés" de ce rapport.
Le premier est "un soutien financier pérennisé de l'État en faveur des transports du quotidien". À ce titre, les élus du Gart partagent tout particulièrement l'une des recommandations consistant à mettre en œuvre dans les meilleurs délais les nouveaux appels à projets (AAP), voire des fonds d'investissement. "Le Grenelle prévoyait 2,5 milliards d'euros de subventions avant 2020, rappellent-ils. Depuis 2008, les trois premiers appels à projets ont représenté une intervention de 1,8 milliard d'euros par l'État. Le Conseil d'orientation des infrastructures préconise un nouvel AAP qui permettrait même d'aller au-delà de ce qui était initialement prévu." Le second élément de satisfaction du Gart concerne les mobilités actives. "Les conclusions du rapport préconisent un investissement financier particulièrement conséquent pour démocratiser leurs usages et initier ainsi un véritable effet de levier qui permettra d'améliorer significativement la qualité de vie de nos centres-villes", se réjouit-il.
"Désamorcer les fractures socio-géographiques grandissantes"
L'Association des petites villes de France (APVF) a aussi salué dans un communiqué le rapport Duron qui "a le mérite de dresser un panorama des projets relatifs aux infrastructures ferrées, routières et fluviales et les stratégies de développement afférentes, assortis de trois scénarios de financement : le premier étant le moins ambitieux (aucune ressource nouvelle), le troisième le plus ambitieux (80 milliards d'euros d'investissement prévus sur 20 ans) et le deuxième constituant une solution intermédiaire (60 milliards d'euros d'investissement)". "L'APVF a pris connaissance avec satisfaction de la volonté du gouvernement de donner la priorité aux 'transports du quotidien', souligne-t-elle. En effet, la physionomie du réseau ferré doit être rénovée urgemment : les carences actuelles en termes d'infrastructures de transport assignent aujourd'hui une large partie de nos citoyens à résidence." Pour l'APVF, la programmation financière qui devra être retenue à terme par le gouvernement doit également "répondre à l'enjeu qui consiste à développer des solutions de mobilités inclusives (…) afin de désamorcer les fractures socio-géographiques grandissantes et de créer les conditions d'un développement économique serein dans tous les territoires". L'association d'élus plaide en faveur d'un "cadre financier ambitieux, au-delà de celui prévu par le 'scénario 2', tant l'ampleur des défis à relever est grande".
Comme d'autres associations, elle juge aussi "cohérent" d'explorer de nouvelles sources de financement, "telle une taxe sur les bénéfices réalisés par les sociétés d'autoroutes".