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Environnement - Quarante collectivités préparent leur bilan Carbone

Lancé en 2004 et disponible depuis janvier 2007 pour les collectivités, le bilan Carbone vise à l'origine les entreprises mais s'installe aussi progressivement dans le paysage territorial. Confortablement même puisqu'à ce jour, sur les 600 bilans Carbone recensés tous acteurs confondus (entreprises, collectivités, administrations), une quarantaine de collectivités font partie du lot. Parmi elles, une vingtaine sont engagées dans sa réalisation et des dizaines d'autres en sont au stade du projet.
"Pour le mettre en place, elles agissent sur deux grands périmètres d'activités : les mesures des émissions de carbone de leur patrimoine qui nécessitent des calculs assez classiques, et celles qui relèvent plus globalement de l'organisation de leur territoire, a expliqué le 27 novembre Michèle Pappalardo, présidente de l'Ademe, lors d'un bilan d'étape consacré au sujet. Ainsi, elles sont doublement impliquées tant sur l'évaluation en interne de leurs émissions que sur le chantier plus ambitieux des émissions qu'impactent en externe leurs choix et politiques territoriales."
Loin d'être un outil figé, la dynamique d'amélioration continue impulsée par la création de cet outil actuellement dans sa cinquième version (une sixième est attendue fin 2008) fait donc des émules qu'il s'agit désomais de démultiplier, de capitaliser, de mieux faire partager et de faire reconnaître à l'international. Dans ce sens, l'Ademe travaille avec les organismes de normalisation pour en faire un outil de référence en dehors de l'Hexagone. Aucune méthode aussi globale permettant de piloter et d'anticiper l'impact carbone et ses conséquences sur l'activité de l'entreprise ou du territoire concerné n'est comparable à celle-ci en Europe. Il semble donc que les collectivités ont tout intérêt à parier sur son avenir. D'autant que sa mise en place est soutenue financièrement par l'Ademe et que 400 bureaux d'études sont d'ores et déjà formés pour répondre à leur demande. Grenelle de l'environnement oblige, les administrations sont friandes d'informations sur le sujet. Les orientations prises en matière d'urbanisme ont d'ailleurs conduit l'Ademe à plancher sur la faisabilité de "Bilans Carbone Territoire" utilisés dans le cadre de démarches de planification urbaine de type schémas de cohérence territoriale (Scot).
En permettant de comptabiliser poste par poste les émissions de gaz à effet de serre (GES), le bilan Carbone est un bon point de départ pour les réduire et se fixer des priorités dans le cadre de la mise en oeuvre d'un plan Climat territorial ou d'un Agenda 21. C'est en tout cas dans cette perspective que le Conseil général du Bas-Rhin, la communauté d'agglomération du Grand Chalon ou encore les villes de Paris, Bourges ou Roubaix l'expérimentent depuis 2005. Le Bas-Rhin en a chiffré le coût d'investissement évalué à 20.000 euros, dont 50% sont pris en charge par l'Ademe. Le conseil général des Hauts-de-Seine en a dressé le bilan : en interne, son patrimoine représente 43% de ses émissions et, en externe, les deux principales sources d'émissions sur son territoire sont la consommation énergétique des bâtiments et le transport de personnes.

 

Morgan Boëdec / Victoires Editions


 

 

 

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