Thermalisme - Quand la santé fait du bien au tourisme
Le Conseil national des établissements thermaux valorise les retombées économiques locales du secteur du thermalisme. Les stations génèrent un chiffre d'affaires annuel de 900 millions d'euros et sont à l'origine de plus de 100.000 emplois dont seulement 9.500 emplois directs, pour la plupart saisonniers.
A l'occasion des Thermalies 2017, qui se tenaient à Paris à la fin du mois de janvier, le Cneth (Conseil national des établissements thermaux) a publié un dossier sur le thermalisme. Comme souvent, celui-ci balance entre bienfaits médicaux - reconnus par la sécurité sociale pour certaines cures thermales proprement dites (0,15% des dépenses de l'assurance maladie) - et impact touristique, d'autant plus apprécié des stations que près des trois quarts d'entre elles sont des communes de moins de 5.000 habitants, pour lesquelles le thermalisme est le principal pourvoyeur d'emplois et de recettes.
Plus de 820 millions d'investissements prévus sur 2016-2021
Sur le volet santé, le Cneth met en avant la présentation, lors des Thermalies, de plusieurs études de l'Afreth (Association française pour la recherche thermale) - en cours de réalisation ou de publication - mettant en avant le bénéfice des cures sur diverses pathologies. L'occasion de présenter également plusieurs études sur le même sujet récemment publiées dans des revues internationales.
Sur le volet économique et touristique, le Cneth valorise en particulier les investissements réalisés par les stations thermales, qui représenteraient 10 à 15% de leur chiffre d'affaires. Ceux-ci ont atteint environ 405 millions d'euros entre 2010 et 2015. Cet effort devrait doubler entre 2016 et 2021, pour atteindre 825 millions d'euros. Parmi les projets évoqués : la rénovation et l'extension des sites de Brides-les-Bains et Salins-les-Thermes, l'achat des thermes de Saint-Gervais-les-Bains par le groupe L'Oréal ou encore la création d'un "resort thermal" par les thermes de Châtelguyon avec le concours de la Caisse des Dépôts. Un investissement estimé à 33 millions d'euros.
Des projets d'ouverture d'établissements thermaux sont également à l'étude à Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime), Santenay (Côte-d'Or), Guagno (Corse), Ravine Chaude (Guadeloupe) ou Absalon (Martinique). Pour sa part, la région Grand Est doit rouvrir, au cœur de Nancy, les anciens thermes fermés depuis un siècle.
100.000 emplois directs, indirects et induits
Au-delà des investissements, le Cneth met aussi en évidence l'impact du thermalisme en matière de tourisme et d'activité économique. La France compte ainsi 90 stations thermales en activité, 110 établissements thermaux et 770 sources recensées (soit 20% du "capital thermal" européen). Les établissements ont accueilli, en 2016, 587.000 curistes pour un séjour d'une durée moyenne de 18 jours et délivrent, chaque année, environ dix millions de journées de soins.
Autres chiffres significatifs : les stations thermales génèrent un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 900 millions d'euros et sont à l'origine de plus de 100.000 emplois : 9.500 emplois directs (à 70% saisonniers), 40.300 emplois indirects ou dépendants (représentant 25.000 ETP) et 56.000 emplois induits. En effet, environ 690 millions d'euros sont dépensés indirectement dans les stations par les curistes (dont 47% pour l'hébergement). Selon le Cneth, cent curistes supplémentaires engendrent six emplois nouveaux.