Publication d'un nouveau guide "Compter les flux, comprendre les déplacements dans les territoires"
La Banque des Territoires a mis en ligne fin mars 2021 un nouveau guide à l'usage de la smart city "Compter les flux, comprendre les déplacements" afin de permettre aux collectivités "de mieux comprendre à quels besoins répondent les outils de comptage de flux et les données ainsi collectées".
"Aujourd’hui, les données de flux s’imposent progressivement aux collectivités comme des outils à forte valeur ajoutée contribuant ainsi aux politiques locales et répondant à différents cas d’usage". Le constat est énoncé par la Banque des Territoires afin de présenter son nouvel outil, mis en ligne fin mars 2021. Avec ce nouveau guide "Compter les flux, comprendre les déplacements dans les territoires", la Banque des Territoires a souhaité "réaliser une étude permettant aux collectivités de mieux comprendre à quels besoins répondent les outils de comptage de flux et les données ainsi collectées". Le but étant de proposer aux collectivités "une grille de lecture du marché des solutions de comptage de flux et du positionnement des différents fournisseurs de solutions" afin qu'elles se construisent de "meilleurs repères pour choisir des solutions adaptées à leurs enjeux".
5 cas d'usage
Concrètement, l'expression "comptage de flux" désigne les techniques visant à compter les déplacements des divers flux de mobilité de piétons, cyclistes, automobilistes, voyageurs etc. circulant dans un périmètre ou à une adresse donnée. Ce comptage de flux permet de recenser des données à forte valeur ajoutée susceptibles d’alimenter un grand nombre de cas d’usage de collectivités que la Banque des Territoires classe en cinq catégories. D'abord, il doit permettre d'aiguiller les choix d’investissement en matière d’infrastructure et d’aménagement "pour créer, par exemple, une nouvelle ligne de transport" ou "encore d'identifier notamment les meilleurs emplacements pour l’implantation de commerces", illustre la Banque des Territoires. Ensuite, il permet de mesurer l’affluence pour gérer les espaces et bâtiments publics "pour ensuite optimiser les temps d’attente, par exemple ou encore d'optimiser la consommation énergétique d'un bâtiment en fonction de son utilisation", est-il exposé dans la petite vidéo de présentation du guide. Quatrième catégorie, ce comptage doit aussi permettre d’adapter le fonctionnement des réseaux de transport en commun et de la voirie "pour refondre une politique tarifaire ou adapter un plan de feux de signalisation". Enfin, catégorie plus générale, il permet de donner "une hypervision en temps réel de l’espace public". Il s’agit par exemple d’adapter en temps réel les feux en fonction des passages, ou encore de détecter une manifestation sur l’espace public pour faciliter le déploiement de la force de sécurité…
Pré-requis et points de vigilance
La Banque des Territoires fait ce constat que "de très nombreux acteurs fournissent des solutions contribuant aux comptages de flux : opérateurs télécom, industriels, bureaux d’étude, équipementiers, fournisseurs de données tierces…" Elle les classe en "acteurs dont c’est le cœur de métier" comme c'est le cas des fournisseurs de capteurs, d'acteurs de niche spécialisés. Ou en "acteurs étendant leur marché" citant les opérateurs télécoms, du wifi public, les Gafam. Elle en conclut que les offres peuvent être analysées d’après "leur choix technique" (1) ou bien "d’après leur modèle de coût et de facturation" (2).
Quelle que soit l'option, pour les collectivités qui souhaiteraient mobiliser de telles solutions, "certains pré-requis et points de vigilance doivent être pris en compte", met en garde la Banque des Territoires. Il s’agit en effet de considérer "le niveau d’ambition de la collectivité, ce qui suppose d’avoir une vision claire des besoins" qui doit permettre de définir par exemple "les informations à collecter, la pérennité des besoins identifiés, la finesse des données nécessaires sur le plan géographique et temporel". Enfin, la Banque des Territoires recommande d'identifier les objectifs. La collectivité souhaite-t-elle obtenir une aide à la décision, du pilotage en temps réel, un outil de communication ou de connaissance du territoire ? Autant de questions que les collectivités sont invitées à se poser à travers ce nouveau guide.
(1) Offre mono ou multi-capteurs, achat de données type GPS, et avec ou non une solution d’analyse de données
(2) Pose ou fourniture de capteurs, APIsation, accès à des solutions applicatives, réalisation d’une étude, partenariat d’échange de données