Projet d’éolien flottant "France Atlantique" : l'arrêté tarifaire en consultation
Le ministère de la Transition écologique a mis en consultation publique jusqu’au 28 octobre prochain un projet d’arrêté fixant le niveau du tarif d’achat de l’électricité produite applicable au projet de démonstrateur "France Atlantique", unique installation éolienne en mer flottante lauréate de l’appel à projets "Système énergétique-Villes et territoires durables" lancé le 4 mars 2020 par l’Ademe.
Porté par la société Eolink, PME bretonne, ce projet de démonstrateur d’éolienne flottante d’une puissance installée de 5 MW et composée d’un unique aérogénérateur présentant une structure à quatre mâts, sera installé sur le site d’essai SEM-REV au large du Croisic (Loire-Atlantique) pour une mise en service prévue au deuxième trimestre 2026.
Le projet France Atlantique bénéficie d’une aide versée par l’Ademe prenant la forme d’avances remboursables pour un montant total de 14,9 millions d’euros. En complément, le porteur de projet a demandé à bénéficier du dispositif d’obligation d’achat pour l’électricité produite par son installation. Un mécanisme similaire avait d’ailleurs été accordé aux fermes pilotes éoliennes flottantes en Méditerranée de l’appel à projets baptisé EolFlo piloté par l’Ademe.
Le projet d’arrêté détermine ainsi les modalités de ce soutien, notamment une durée du contrat d’obligation d’achat de huit ans, un tarif d’achat initial (à la prise d’effet du contrat) de 170 euros/MWh et les modalités d’indexation de ce tarif en phase d’exploitation (identiques à celles prévues pour les fermes pilotes : indexation chaque année à 50% sur le coût du travail et prix à la production de l’industrie).
Le démonstrateur France Atlantique a pour objectif de démontrer la compétitivité et la faisabilité industrielle d’un concept innovant pour l’éolien flottant, à savoir une structure pyramidale pour supporter la nacelle et le rotor de l’aérogénérateur au lieu d’un mât unique dans les projets couramment développés actuellement. Avec à la clef un potentiel de réduction des coûts pour la filière éolienne flottante.
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) fournit notamment - dans son avis du 19 septembre dernier - l’estimation des charges de service public de l’énergie engendrées par l’installation sur les huit années du contrat d’obligation d’achat, suivant trois scénarios de prix de marché.