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Education - Projet de loi Refondation de l'école : premier débat en commission

Les députés ont jusqu'à samedi 23 février 13h pour déposer leurs amendements au projet de loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République qui sera examiné en séance publique à partir du 11 mars, a annoncé mercredi 20 février, Patrick Bloche, président de la commission des affaires culturelles et de l'éducation qui consacre deux, voire trois séances, à son examen. La séance de ce jour-là était consacrée à un débat général, qui a notamment permis de repérer sur quels points l'opposition comptait attaquer le texte.
Xavier Breton, député de l'Ain, qui s'exprimait au nom du groupe UMP, en appelle à une "ambition nationale partagée", ce qui supposerait que la discussion évite "les polémiques". Le rapporteur, Yves Durand, dont le travail a été salué par tous les orateurs, s'était d'ailleurs bien gardé d'insister sur le bilan de la précédente législature.
Le principal point de désaccord soulevé par Xavier Breton porte sur le collège unique, dont le principe est réaffirmé dans le projet de loi. L'UMP regrette l'abrogation de la loi Cherpion et des dispositifs qui permettaient de tenir compte de "la diversité des élèves" [avec une orientation précoce vers l'apprentissage, NDLR].
Au nom de l'UDI, Rudy Salles voit dans le projet de loi "quatre axes consensuels", sur la priorité au primaire, sur la formation des enseignants, sur l'enseignement de la morale civique et l'enseignement artistique et culturel, ainsi que sur les parcours d'orientation. Mais il regrette que la loi ne dise rien de la décentralisation des CIO (centres d'information et d'orientation) ni de la carte des formations.
La députée de la Somme, Barbara Pompili, au nom du groupe écologiste, aurait voulu que la loi aille plus loin dans la définition des projets éducatifs territoriaux (PEDT). Une position partagée par Yves Durand. Le rapporteur considère en effet que les PEDT gagneraient à être précisés car ils constituent, estime-t-il, "un moyen extraordinaire de lutte contre les inégalités". Pour Barbara Pompili, ils permettraient d'"organiser la continuité éducative" et la "co-construction de projets", ainsi que l'ouverture de l'école sur l'extérieur. Elle milite d'ailleurs pour une plus grande ouverture des écoles aux parents et aux associations.
Les députés de la majorité ont évidemment salué un texte "à la hauteur des ambitions". Marie-Odile Bouillé, députée (PS) de Loire-Atlantique, s'est toutefois demandé si les communes auront toutes la volonté et les moyens de participer à la mise en place de parcours d'éducation artistique et culturelle.