Transports - Problèmes sur les trains Paris/Normandie : la région prête au "gel des paiements" à la SNCF
Le président PS de la région Haute-Normandie, qui s'est élevé récemment, avec son homologue de Basse-Normandie, contre les grosses difficultés rencontrées dans les trains Intercités vers Paris, a brandi le 8 décembre la menace d'un gel des paiements à la SNCF si la situation n'était pas améliorée pour la fin janvier. "Je suis comme saint Thomas, je ne crois que ce que je vois", a déclaré à l'AFP Nicolas Mayer-Rossignol, qui avait écrit en novembre au président de la SNCF Guillaume Pepy, avec son collègue de Basse-Normandie Laurent Beauvais, pour se plaindre des conditions difficiles que connaissent les voyageurs entre la capitale et les grandes villes normandes. Depuis des mois, des associations d'usagers dénoncent les conditions de voyage sur les lignes Paris-Rouen-Le Havre en Haute-Normandie, Paris-Caen-Cherbourg et Paris-Granville en Basse-Normandie.
Après avoir convoqué le 5 décembre le directeur de la SNCF pour la Normandie Roland Bonnepart, qui lui a fait un certain nombre de promesses d'amélioration de la situation dès le 15 décembre, le président haut-normand a affirmé qu'il voulait désormais "des actes" sur la ponctualité des trains, sur leur composition (des voitures sont parfois supprimées, ndlr) et sur la question des toilettes souvent fermées. "La région verse à la SNCF entre 50 et 60 millions d'euros pour les TER qui eux fonctionnent bien. Si sur d'autres lignes (les Intercités qui dépendent seulement de la SNCF, ndlr) le service n'est pas rendu d'ici à la fin janvier, nous sommes prêts à prendre des mesures financières comme le gel des paiements", a-t-il affirmé. "Les Normands ne sont pas des vaches à lait", a-t-il ajouté, estimant qu'ils sont contraints de voyager vers Paris "dans des conditions qui ne sont pas dignes de notre siècle".