Prévenir la perte d’autonomie dans les quartiers prioritaires : 16 territoires expérimentent avec le soutien de la CNSA
Les personnes âgées socialement fragiles et résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville peuvent rencontrer des difficultés qui accélèrent la perte d’autonomie. C’est pourquoi l’État et la CNSA ont sélectionné 16 porteurs de projet qui expérimenteront, pendant deux ans, de nouvelles façons de repérer et d’accompagner les personnes âgées fragiles dans ces territoires.
Entre 2025 et 2027, seize porteurs de projet vont expérimenter de nouveaux programmes de prévention de la perte d’autonomie auprès de personnes âgées fragiles résidant dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Ces porteurs de projet (1) sont des centres communaux ou intercommunaux d’action sociale (CCAS-CIAS), des communes, des associations, des bailleurs et un département. Ils ont été sélectionnés dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt lancé par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) qui y consacrera 4 millions d’euros, la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT).
"Nouvelle approche des politiques de prévention"
L’objectif de l’État, selon la CNSA, est d’"expérimenter une nouvelle approche des politiques de prévention à travers le renforcement du repérage et de l’'aller vers' dans des territoires où le nombre de personnes âgées est plus important qu’ailleurs". C’est le cas dans les QPV, où les personnes âgées ont en outre souvent "des besoins de santé importants liés à un vieillissement souvent accéléré du fait d’expériences professionnelles éprouvantes". Ces personnes peuvent également "souffrir d’isolement social (facteur aggravant de vieillissement)", tout en ayant un accès limité aux services publics et à l’offre de soins, selon une analyse commandée par la Banque des Territoires et présentée en novembre dernier au Hub des Territoires.
Travail d'identification des personnes susceptibles de rencontrer des difficultés sociales
Dans les seize territoires d’expérimentation, des actions seront menées "pour identifier ces personnes âgées susceptibles de rencontrer des difficultés sociales importantes", en lien avec des associations d’habitants du quartier, les bailleurs sociaux, ou encore en faisant du porte-à-porte. Les habitants se verront proposer "une évaluation de leurs besoins" et seront encouragés à "fréquenter des ateliers collectifs de prévention ou à participer à des activités conviviales de maintien du lien social organisées à proximité de chez elles, dans des locaux mis à disposition". La CNSA précise que, à l’issue de l’expérimentation, "les conditions de reproductibilité de ces actions seront étudiées afin de toucher davantage de personnes dans les années à venir".
(1) Les porteurs de projet sélectionnés : le CCAS de Chambéry (73), la ville de Vénissieux (69), l’Opac de Saône-et-Loire, le CCAS de Rennes (35), le CIAS du Blaisois (41), la ville de Bastia (20), Habitat de l'Ill (67), l’Udaf 971 (Guadeloupe), le département des Hauts-de-Seine (92), Paris Habitat (75), Cohabilis (93), le CCAS d'Alençon (61), le CCAS de La Rochelle (17), la communauté de communes Carmausin-Ségala (81), la Ligue de l’enseignement – MPT Vallée de l’Huveaune (13), le CCAS de la ville du Mans (72).