Environnement - Près de 400 plages dans 150 communes vont arborer le Pavillon bleu
Avec 389 plages labellisées dans 150 communes, le Pavillon bleu, dont le palmarès 2014 a été annoncé ce 27 mai au Parc Vulcania, dans le Puy-de-Dôme, a atteint un niveau historique depuis sa création, en 1985. Autre record : 35 communes continentales sont labellisées, soit environ un quart de l'ensemble des collectivités figurant au palmarès. Du jamais vu depuis l'ouverture du label aux sites intérieurs en 2002. Pour rappel, toutes les candidatures au Pavillon bleu, programme de la Fondation pour l'éducation à l'environnement en Europe, résultent d'une démarche volontaire des communes. La procédure de sélection repose sur des critères spécifiques en matière d'éducation à l'environnement, de gestion des déchets, de l'eau et d'environnement et le label est validé par un jury national puis international. Parmi les principaux critères, on peut citer des eaux classées dans la catégorie "excellent" avec cinq contrôles par saison, un point d'eau potable, la collecte sélective d'au moins trois types de déchets et l'interdiction des animaux.
Huit nouveaux lauréats font leur entrée au palmarès cette année : Monampteuil (Aisne), Vieure (Allier), Saint-Martin d'Ardèche (Ardèche), Moëlan-sur-Mer et Plougasnou (Finistère), Le Bouchet-Saint-Nicolas (Haute-Loire), Torcy (Seine-et-Marne), Xanton-Chassenon (Vendée). Trois communes fêtent cette année leurs 25 ans de labellisation – Leucate et Port la Nouvelle (Aude), Sainte-Maxime (Var) -, trois autres leurs 20 ans – Bréhal (Manche), Canet en Roussillon (Pyrénées-Orientales), La Rochelle (Charente-Maritime) – et une autre ses 15 ans - Six-Fours-les-Plages (Var). Le Languedoc-Roussillon, région la plus labellisée, a toujours 27 communes dotées du Pavillon bleu. En deuxième position avec 20 communes, Provence-Alpes-Côte d'Azur en a perdu une mais le Pavillon bleu n'a pas souhaité indiquer laquelle. Viennent ensuite la Bretagne avec 17 communes labellisées et les Pays de la Loire avec 15. Si l'on prend les départements, l'Hérault arrive en tête (13 communes labellisées), suivi du Var et du Finistère (10 chacun) et de la Manche (9).
Le Pavillon bleu met en avant plusieurs initiatives illustrant les actions entreprises par les communes pour réduire l'impact environnemental des activités qui s'y déroulent et plus largement contribuer à l'éducation à l'environnement. Honfleur propose par exemple une campagne de collecte manuelle des déchets sur la plage à marée basse, tandis qu'un jeu "basket-tri" est organisé pour les enfants et les adultes à Saint-Michel-Chef-Chef (Loire-Atlantique). La Tour d'Auvergne (Puy-de-Dôme) organise des randonnées à la découverte de la faune sauvage avec un guide de moyenne montagne et une conférence-balade nocturne sur les étoiles. Sur la plage du Havre, une "écocabane" accueillera tout au long de l'été du public avec des jeux et des ateliers de sensibilisation aux questions environnementales. Soulac-sur-Mer (Gironde) a mis en place des horloges astronomiques sur l'ensemble du réseau d'éclairage public qui utilise aussi des ampoules à LED. Aux Pieux (Manche), une randonnée nautique permettra de découvrir la biodiversité locale et Saint-Briac-sur-Mer a acheté un véhicule électrique pour le nettoyage des plages et des rues.
Anne Lenormand
Presque toutes les eaux européennes bonnes pour la baignade cet été
Les vacanciers pourront cet été nager sans risques sur 94,7% des 22.000 zones de baignade contrôlées de l'UE, en dépit d'un état préoccupant des écosystèmes des mers et rivières, a annoncé ce 27 mai
l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) . Le précédent rapport annuel de l'AEE chiffrait à 94% les eaux de baignade de l'Union européenne répondant aux normes de qualité minimales fixées par la législation européenne. La proportion des eaux de baignade "d'excellente qualité" a aussi augmenté, pour atteindre cette année 82,6% selon les prélèvements faits courant 2013, contre 79% un an avant.
Au total, 12 pays européens dépassent cette moyenne européenne, dont Chypre et le Luxembourg qui continuent de se distinguer, avec tous leurs sites jugés de qualité "excellente". Suivent pour les destinations touristiques estivales Malte (98,9%), la Croatie (94,9%), et la Grèce (93,2%), ainsi que l'Allemagne, avec 2.296 sites de baignade et l'Italie, avec 5.511 zones, avec des taux respectifs de 89,9% et de 87,2%.
Mais six pays ont enregistré une progression de sites jugés de qualité "insuffisante", dont la France et l'Espagne, portant au total la part des eaux de qualité insuffisante ou non conformes en 2013 à 2%. En France, qui compte 3.331 sites, côtiers ou de lacs et rivières, et en Espagne (2.161 sites), ce taux était respectivement de 3,5% et 3%. En matière côtière, l'Adriatique italienne et les rivages atlantiques de l'Espagne accumulent, avec la mer Baltique, le plus de zones rouges. En France, ce sont plutôt les eaux et rivières du centre qui posent problème. Un recul dû surtout aux aléas du climat, selon Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l'AEE, qui relève que l'UE a cessé de rejeter dans ses eaux de baignade "de grandes quantités d'eaux résiduaires". Désormais "ce sont les charges polluantes associées aux fortes pluies et inondations qui posent problème", en "faisant déborder des systèmes d'évacuation et drainant des bactéries fécales présentes dans les terres agricoles", a-t-il relevé dans un communiqué.
Les données, fournies par les Etats membres mesurent la présence des bactéries provenant des eaux usées et du bétail susceptibles de provoquer vomissements et diarrhées. Mais cette évaluation ne prend pas en compte "les déchets, pollution et autres éléments préjudiciables au milieu naturel", souligne l'agence, pour qui la faune et la flore des cours d'eau et mers est plus à plaindre que les baigneurs. "Les écosystèmes des cours d'eau européens sont pour un grand nombre dans un état préoccupant", tandis que le milieu marin est lui "menacé par le changement climatique, la pollution, la surpêche et l'acidification", met ainsi en garde le rapport.
Source AFP