Archives

Citoyens - Pour les trois quarts des communes, la citoyenneté est "en crise"

Près des trois quarts (74%) des responsables des communes considèrent que la citoyenneté est en crise, selon une enquête conduite par l'association Empreintes citoyennes auprès de 247 communes de toutes tailles. "De nombreux phénomènes sociétaux incarnent cette crise", indique le rapport que l'association a remis récemment à l'entourage des ministres en charge de la ville et de la décentralisation. "La baisse du bénévolat régulier, la hausse des incivilités, la défiance à l'égard les élus, l'abstentionnisme, la déresponsabilisation des citoyens, la radicalisation, (...) sont autant de tendances évoquées", selon le rapport.
Ce constat ne décourage pas les responsables municipaux d'agir en faveur du développement de la citoyenneté. Bien au contraire. 88% d'entre eux considèrent que "la commune porte une responsabilité dans l'émancipation de la citoyenneté". Ce volontarisme se traduit par la désignation d'un élu à la citoyenneté dans 57% des cas.
Pour les répondants, la citoyenneté est d'abord associée à la solidarité et au respect. Dans une moindre mesure, elle est liée aux notions de responsabilité, de civisme et de liberté.
Les municipalités interrogées organisent des concertations citoyennes en priorité sur les thèmes de la vie associative, de l'enfance et de la jeunesse et de l'aménagement.
Certains dispositifs citoyens n'ont pas encore été généralisés. C'est le cas du conseil consultatif représentatif (des jeunes, de quartier, etc.), que 30% des communes n'ont pas mis sur pied. C'est un succès tout de même en comparaison du budget participatif. L'allocation de crédits spécifiques à des projets choisis par les citoyens soulève encore des réticences : plus de 60% des municipalités ne l'envisagent pas.
Empreintes citoyennes est une association qui promeut la reconnaissance de l'engagement citoyen par les communes.