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Accompagnement des chômeurs - Pôle emploi fait toujours mieux que les opérateurs privés

D'après une enquête de Pôle emploi et de la Dares publiée le 25 janvier 2013, l'accompagnement des demandeurs d'emploi réalisé par Pôle emploi est plus efficace que celui mis en place par les opérateurs privés. Les écarts restent toutefois faibles.

L'accompagnement des demandeurs d'emploi réalisé par Pôle emploi est plus efficace que celui mis en place par les opérateurs privés. Une enquête de Pôle emploi et de la Dares (ministère du Travail), publiée le 25 janvier 2013, vient confirmer la tendance déjà observée lors d'une précédente évaluation.
Entre le 1er septembre 2009 et le 31 décembre 2011, 249.000 demandeurs d'emploi en difficulté d'insertion ont bénéficié d'un accompagnement renforcé pour une durée de six mois, dont 189.000 accompagnés par des opérateurs privés, dans le cadre de la prestation trajectoire emploi (TRA) et 60.000 par Pôle emploi dans le cadre du dispositif cap vers l'entreprise (CVE).
Au total, huit, treize et dix-huit mois après le début de leur accompagnement, les demandeurs d'emploi suivis par Pôle emploi en CVE sont plus souvent en emploi que ceux suivis par un opérateur privé. A l'horizon de huit mois, 43% des bénéficiaires de CVE sont en emploi, contre 38% des bénéficiaires de TRA. A dix-huit mois, ils sont respectivement 57% et 49%. "L'écart entre opérateurs privés et Pôle emploi se creuse au fil du temps", détaille l'étude, avec un écart de 5 points à 8 mois et de 8,7 à 18 mois.
De plus, parmi les emplois occupés, les bénéficiaires de CVE  décrochent davantage d'emplois durables (CDI, contrats de six mois ou plus, création d'entreprise) que ceux de TRA.
L'étude tente d'expliquer ces écarts de performance. En premier lieu, les demandeurs d'emploi qui sont accompagnés par les opérateurs privés sont souvent moins diplômés et ont une expérience de chômage plus longue. Mais d'après Pôle emploi, ces différences de profil n'expliquent pas complètement les différences de taux d'emploi. Autres explications : la motivation, les efforts de recherche d'emploi, les réseaux personnels de recherche d'emploi… Mais ces caractéristiques ne sont cependant pas analysées en profondeur dans la note. 
Même écart constaté pour les bénéficiaires de convention de reclassement personnalisé (CRP) ou du contrat de transition professionnelle (CTP). Entre le 1er septembre 2009 et le 31 août 2011, 200.000 licenciés économiques, adhérents à la CRP ou au CTP ont été pris en charge pendant douze mois, soit par des opérateurs privés, soit par Pôle emploi. Les licenciés suivis par Pôle emploi sont plus souvent en emploi que ceux suivis par les opérateurs privés : 57% contre 49%. En revanche, l'écart se resserre au fil du temps : à dix-huit mois, ces chiffres passent à 64% et 60% respectivement. De plus, la proportion d'emplois durables est peu différente selon que le licencié est suivi par un opérateur privé ou par Pôle emploi.
Dans sa note, Pôle emploi estime qu'il faudrait aller plus loin dans l'analyse, pour mieux étudier la question du coût et de l'efficience des dispositifs sous-traités aux opérateurs privés. Cette question devrait faire l'objet de travaux complémentaires. Un autre sujet devrait être étudié, celui de la "répartition idéale" entre opérateurs privés et Pôle emploi, en fonction des caractéristiques des publics.