Entreprises - Plus de défaillances en 2015 mais moins d'emplois concernés
Les défaillances d'entreprises ont crû de 1% en 2015 par rapport à l'année 2014, d'après une étude de Deloitte Altares publiée fin mars 2016. Au total, l'étude comptabilise ainsi 63.081 défaillances en 2015. Mais le nombre d'emplois menacés par ces défaillances est en revanche en recul : 234.453 en 2015 contre 270.000 en 2013. D'après l'étude, "cette amélioration est largement corrélée à la baisse enregistrée des procédures collectives pour les PME et les ETI".
La plus forte hausse de défaillances en proportion est enregistrée en région Centre avec 203 procédures en plus (+10%). La région représente 4% des procédures nationales. Viennent ensuite les régions Ile-de-France et Pays de la Loire avec une hausse respective de 8% (940 procédures) et 4%.
Les plus fortes baisses des défaillances concernent la région Bretagne (-8%, soit 214 procédures en moins) et Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (-5%). L'ancienne région Alsace participe largement à ce dernier résultat. Elle comptabilise une baisse de 14% des défaillances, soit 277 procédures en moins. Dans les territoires d'outre-mer et la Corse, des baisses des défaillances sont aussi enregistrées (respectivement -11% et -7%). D'après Deloitte, la nouvelle carte des régions issue de la réforme territoriale n'a rien changé à ces données.
En volume, les régions qui connaissent le plus grand nombre de défaillances sont l'Ile-de-France (20% des défaillances au niveau national, avec 12.747), la région Auvergne-Rhône-Alpes (12% avec 7.591 défaillances) et les régions Paca et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (10% chacune). Un effet "mécanique", explique le cabinet Deloitte, puisque ce sont également les régions qui sont parmi les plus dynamiques, et qui concentrent le plus d'entreprises et de créations d'entreprises nouvelles. "Plus il y a de créations, plus il y a de défaillances", explique-t-on chez Deloitte.
En revanche, ni les spécificités sectorielles des régions, ni les stratégies des conseils régionaux n'ont réellement d'impact sur l'évolution du nombre de défaillances car elles ont surtout lieu dans les très petites entreprises, "alors que l'action des conseils régionaux se concentre sur les plus grosses entreprises", détaille le cabinet. Si les défaillances des PME et des ETI ont tendance à baisser, celles relatives aux entreprises de 1 à 5 salariés ont bondi de 13% en 2015.