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Fonds structurels - Philippe Richert défend le maintien de la politique de cohésion auprès de Jean-Claude Juncker

Le premier séminaire de travail entre les régions françaises et la Commission sur l'avenir de la politique de cohésion après 2020 s'est tenu le 26 octobre, à Strasbourg. La veille, lors d'un dîner, le président Juncker a prêté une oreille attentive aux revendications des régions.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a dîné à la Maison de la région Grand Est, à Strasbourg, mardi 25 octobre, inaugurant ainsi les nouvelles relations que les régions de France veulent nouer avec les représentants de Bruxelles. Le lendemain, une délégation des exécutifs régionaux a pu approfondir les discussions avec la commissaire à la Politique régionale Corina Cretu, la commissaire en charges des Affaires sociales Marianne Thyssen et Jean Arthuis, président de la Commission des budgets au Parlement européen, lors d'un séminaire de travail qui a réuni quelque 180 personnes. Cette rencontre annoncée lors du congrès des régions à Reims, le 29 septembre, est la "la première d'un nouveau cycle" de relations que les deux parties ont souhaité mettre en place, "sur un an d'abord, pour un dialogue direct entre les régions françaises et la Commission européenne", indique Régions de France, dans un communiqué. L'enjeu : préparer l'avenir de la politique de cohésion après 2020 et surtout s'assurer de son maintien pour toutes les régions, y compris les régions de l'Ouest, avec les budgets adéquats. Car vu la somme des difficultés auxquelles l'Union européenne doit faire face, "des forces hostiles sont à la manœuvre à Bruxelles", explique-t-on à Régions de France. La question se pose à chaque nouvelle programmation, mais le contexte est un peu différent aujourd'hui. A la crise économique et sociale qui s'éternise sont venus s'ajouter la crise des finances publiques, l'afflux des migrants, la menace terroriste...
 

Déclaration commune

De nombreuses voix plaident aujourd'hui pour une politique européenne de lutte contre le terrorisme ou pour l'accueil des migrants. Ce qui, vu les contraintes budgétaires, pourrait difficilement se faire à argent constant, soit, pour la France, 6 milliards d'euros de FSE et 9,5 milliards de Feder entre 2014 et 2020...
Dans ce contexte difficile, non seulement la politique de cohésion devra être maintenue dans toutes les régions, "mais elle devra même être amplifiée par la suite, constituant la seule véritable politique européenne de soutien à l'investissement en prise avec les réalités territoriales", a souligné Philippe Richert, le président de Régions de France et de la région Grand Est, lors de ce premier séminaire. Une ambition qui se traduit dans la déclaration commune adoptée par les présidents de régions à cette occasion. Les régions y demandent en outre une simplification et la constitution d'un fonds unique réunissant tous les fonds actuels (FSE, Feder, mais aussi Feader et Feamp).
D'après Régions de France, le message a eu un écho favorable auprès de Jean-Claude Juncker et des deux commissaires. Concluant le séminaire, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Harlem Désir a également apporté son soutien au maintien de la politique de cohésion.
 

 

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