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Pavillon bleu : un label qui continue de grandir

Le nombre de sites – plages ou ports de plaisance – lauréats du label Pavillon bleu a crû légèrement en 2022. Les régions littorales offrent toutefois un panorama très contrasté en la matière.

L'arrivée de la belle saison – et les hautes températures actuelles sont là pour le rappeler – nous rapproche un peu plus des vacances d'été. Les plages, maritimes, fluviales, riveraines et lacustres, vont bientôt se couvrir d'estivants avides de vivifiantes et rafraîchissantes baignades. Pour les collectivités locales des différents territoires concernés, la période est cruciale. Il s'agit d'accueillir tout ce monde dans les meilleures conditions possibles. Les regards se tournent alors en premier lieu vers les eaux de baignade, matière première ô combien fragile de l'industrie touristique desdits territoires. En cet été 2022, la qualité sera-t-elle au rendez-vous ? Pour le savoir, on se reportera comme chaque année depuis 1985 vers le classement des Pavillons bleus, "repère pour les visiteurs français et internationaux, […] signe d’une qualité environnementale exemplaire", comme l'indique Teragir, l'association d'éducation au développement durable qui a créé et gère le label en France.

Pour le millésime 2022, dévoilé à Fécamp le 17 mai, le palmarès des Pavillons bleus ressemble à s'y méprendre à celui de 2021 : avec 27 plages et 9 ports de plaisance nouvellement labellisés, ce sont au total 419 plages sur 197 communes ainsi que 117 ports de plaisance qui pourront arborer fièrement le célèbre label, dont 95% de sites déjà labellisés en 2021. L'an passé, 410 plages et 115 ports de plaisance étaient concernés. Le progrès est donc léger mais continue : en 2019, on dénombrait 395 plages dans 188 communes et 107 ports de plaisance. Au niveau international, ses 536 sites désormais labellisés placent la France au quatrième rang parmi les cinquante pays disposant d'une labellisation des Pavillons bleus.

Quand la Grande bleue rencontre le Pavillon bleu

Dans le détail, tous les territoires ne sont pas logés à la même enseigne. Sans surprise, les régions comptant le plus de sites labellisés se trouvent sur le littoral, mais avec de grandes disparités. En ce qui concerne les plages, les deux régions méditerranéennes sont loin devant : l'Occitanie compte 110 sites lauréats et Provence-Alpes-Côte d'Azur en totalise 94. Les régions de la façade ouest sont nettement à la traîne : la Nouvelle-Aquitaine compte 58 plages labellisées, les Pays de la Loire 48 et la Bretagne 32. On trouve en queue de peloton la Normandie (18) et les Hauts-de-France (5).

Parmi les régions intérieures, Auvergne-Rhône-Alpes, avec 25 plages lauréates, fait figure de bon élève mais aussi d'exception notable : le Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté n'en comptent que trois, tandis que le Grand Est et l'Île-de-France en totalisent une seule chacun.

Le Grand Est figure en revanche en troisième position pour ce qui est des ports de plaisance labellisés, avec 14 sites concernés, derrière Provence-Alpes-Côte d'Azur (29) et l'Occitanie (22). Dans cette catégorie, on note le faible nombre de ports lauréats en Pays de la Loire (3) et Nouvelle-Aquitaine (2, soit autant qu'en Île-de-France !).

Un engagement toujours renforcé

L'année 2022 pour le Pavillon bleu est par ailleurs à marquer d'une pierre blanche, une borne qui marque l'évolution des critères de labellisation en faveur de la biodiversité. Si ce critère a été introduit en 2020, il est renforcé cette année "autour de la connaissance de sa propre biodiversité à travers des actions de restauration ou de sensibilisation", nous a précisé Teragir.

Pour les années à venir, le Pavillon bleu souhaite encore renforcer son engagement notamment en suivant l’objectif de développement durable (ODD) 13, qui concerne les mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques, l’ODD 12, qui porte sur la consommation et la production responsables, et les ODD 14 et 15, qui visent à la préservation de la biodiversité.

Le label Pavillon bleu est attribué aux plages dont les collectivités de rattachement ont fait une demande de labellisation et en remplissent les critères (une trentaine de critères impératifs pour les ports de plaisance et plus d’une quarantaine pour les plages). Pour Teragir, il permet, entre autres, de participer à la préservation de l’environnement naturel sur son territoire, d'attirer des touristes sensibles à la préservation de l’environnement naturel, de fédérer son personnel autour d’un projet environnemental et inclusif ou encore de monter en compétence en bénéficiant d'un accompagnement. Le fait de ne pas figurer au palmarès n'indique toutefois pas que la qualité des eaux de baignade d'un site est de mauvaise qualité.