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Antennes-relais - Paris poursuit son bras de fer avec les opérateurs de téléphonie mobile

"Nous avons décidé de suspendre toute nouvelle implantation d'antennes-relais sur des sites appartenant à la ville", a indiqué Mao Péninou, adjoint au maire, en réponse à une question d'actualité posée en conseil de Paris, le 17 octobre dernier. Cette mesure est la première conséquence de la rupture des négociations survenue une semaine auparavant avec la Fédération française des télécoms (FFT) (lire notre article ci-contre). Rupture qui annule la charte sur les mobiles en vigueur depuis 2003. Elle se traduit déjà par le gel des 32 dossiers de demandes des opérateurs en cours d'instruction. Dans le proche entourage de l'élu, on indique en outre que toutes les installations qui bénéficiaient déjà d'une autorisation d'occupation temporaire liées à la charte ne seraient plus couvertes. La mairie ayant prévu de les renouveler avec l'adoption d'un nouvel accord. Une étude juridique a d'ailleurs été lancée sur ce point particulier qui ne serait pas sans conséquences si le bras de fer devait s'éterniser. Ces autorisations constituent en effet un levier plus difficile à contourner pour les opérateurs, estime-t-on en mairie : la plupart des points hauts dans Paris appartiennent à la ville et les propriétaires d'immeubles privés seraient plus nombreux à décliner les demandes d'installation d'antennes sur leur toit, invoquant à leur tour le principe de précaution. Pour parachever son "dispositif de crise" et ne pas bloquer le système, Mao Péninou annonce la mise en chantier d'un projet de charte unilatérale qui sera proposée aux opérateurs souhaitant se réguler avec la ville et relance la réflexion autour de la mise en place d'un réseau unique d'antennes. Pourtant nul ne semble vraiment douter que les négociations pourront reprendre, malgré les interrogations sur les raisons profondes du durcissement des opérateurs. "L’absence de décision gouvernementale en matière de réglementation de la puissance des ondes électromagnétiques" y est pour beaucoup, estime Mao Peninou, qui ne manque pas de rappeler la disponibilité de la ville à reprendre les discussions  "sur des bases raisonnables".

 

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