Environnement - OGM : les Pays-de-la-Loire et Midi-Pyrénées soutiennent le combat du Gers
Les régions Pays-de-la-Loire et Midi-Pyrénées viennent d'annoncer qu'elles s'associaient au recours engagé par le conseil général du Gers devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJCE) contre l'autorisation donnée le 28 juillet dernier par la Commission de commercialiser six nouvelles variétés de maïs OGM, faute d'accord entre les Etats membres sur une position commune. "La décision de la Commission, prise au coeur de l'été, au-delà des questions sanitaires et scientifiques qu'elle pose, est en effet un véritable déni de démocratie", estime la région Pays-de-la-Loire dans un communiqué. Elle souligne le fait que la décision de Bruxelles porte atteinte notamment au "principe de précaution", en l'absence d'évaluation "correcte" des OGM concernés, en particulier sur leurs effets à long terme, ainsi qu'au principe de protection des droits des consommateurs, en l'absence d'affichage adéquat sur les aliments qu'ils achètent.
Les mêmes arguments sont mis en avant par la région Midi-Pyrénées qui rappelle qu'elle est "la première région agricole de France par le nombre d'exploitations", engagée dans une politique "d'identification de la qualité et de l'origine, ou encore de préservation des filières biologiques".
Le département du Gers, l'un des plus engagés en la matière, a déposé le 4 octobre dernier six requêtes contre la Commission devant le tribunal de première instance de la CJCE. Il a demandé au gouvernement et aux régions d'appuyer sa démarche par une "procédure d'intervention" dans les six semaines suivant la parution du recours au JO européen, c'est-à-dire jusqu'à la fin janvier 2011. La région Ile-de-France a elle aussi annoncé le 21 janvier qu'elle allait engager un recours devant la CJCE.