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Environnement - OGM : le gouvernement veut une "remise à plat" du dispositif européen d'évaluation

"Le Premier ministre a demandé au ministre de l'Agriculture, à la ministre de l'Ecologie et au ministre délégué chargé de la Consommation de porter au niveau européen la demande du gouvernement d'une remise à plat du dispositif communautaire d'évaluation, d'autorisation et de contrôle des OGM et des pesticides", a indiqué ce 22 octobre le ministère de l'Agriculture dans un communiqué. Cependant, rappelle-t-il, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) et le Haut conseil des biotechnologies (HCB), qui ont publié ce même jour leurs avis, ont estimé que l'étude du Pr Gilles-Eric Séralini sur le maïs transgénique
NK603 et l'herbicide Round-up "n'est pas de nature à remettre en cause les précédentes évaluations". Le Pr Séralini, biologiste de l'université de Caen, a affirmé que ses travaux, d'une durée inhabituelle de deux ans, ont montré un risque accru de tumeurs mammaires et d'atteintes hépato-rénales pour les rats nourris avec le maïs NK603 de la firme Monsanto, associé ou pas au Round-up.
Sur la base des avis du HCB et de l'Anses, il n'y a "pas lieu de revenir sur les autorisations accordées au maïs NK603 et à l'herbicide Round-up", a jugé le ministère. En revanche, "le gouvernement retient la proposition formulée par l'Anses de renforcer les études sur les effets à long terme de la consommation des OGM et des pesticides, qui doivent intégrer ces thèmes au niveau national et communautaire", a-t-il ajouté.
"Dans ce contexte, la détermination du gouvernement pour maintenir le moratoire en France des OGM autorisés à la culture dans l'Union européenne est réaffirmée", poursuit-il. La France avait déclenché une clause de sauvegarde suspendant la culture du maïs transgénique sur son sol en 2008. Cette clause, invalidée en septembre 2011 par la Cour européenne de justice, a été présentée à nouveau au printemps 2012.