Numérique à l'école - Numérique éducatif : vers une gouvernance "respectueuse des compétences de chacun" ?
"La Première Journée du numérique à l'école esquisse les contours d'un nouveau dialogue entre l'Etat et les collectivités locales". Tel est l'intitulé très prometteur du communiqué de presse commun aux organisateurs de cette journée qui s'était déroulée le 5 décembre dernier à Lyon. Le texte annonce qu'il a été convenu ce jour-là de "poursuivre le travail de concertation en vue de définir les conditions de création d'une gouvernance du service public du numérique éducatif respectueuse des compétences de chacun". Deux pistes sont envisagées : la plateforme numérique de bonnes pratiques et une charte.
La journée était organisée par des associations d'élus (AMGVF, ADF, ARF, AMF, AMRF, RFVE, Ville et Banlieue, Villes Internet), avec le ministère de l'Education nationale, le ministère délégué en charge de l'Economie numérique et la Caisse des Dépôts. Elle a donné lieu à des échanges sur les sujets sensibles tels que la répartition des financements entre collectivités locales et Education nationale, la formation des enseignants et des agents des collectivités à l'utilisation des outils mis à leur disposition, ainsi que les réponses industrielles aux besoins des établissements et des collectivités.
La hache de guerre serait donc enterrée entre les collectivités locales et Vincent Peillon. On oublie le bras de fer lors du débat parlementaire sur le projet de loi pour la Refondation de l'école au sujet du transfert aux collectivités des charges de maintenance du numérique éducatif sans compensation financière ni aide en personnel (voir notamment notre article du 13 juin 2013).
Localement, il s'agirait de "mettre fin à la guérilla ancienne sur les chasses gardées des uns et des autres", comme le souhaite fortement un délégué académique du numérique (ex "conseiller pour les TICE"), dans une intervention au salon Educatice, quelques jours avant la journée du numérique à l'école. "La question n'est plus 'qui fait quoi ?' mais 'quoi faire ensemble ?'", poursuivait-il, croyant dur comme fer à une possible "coconstruction".