Prévention de la délinquance - Nouvelle répartition du FIPD : priorité à la délinquance juvénile

Le fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) est doté cette année de 50,8 millions d'euros dont 29,7 millions d'euros pour la vidéoprotection. Les actions de prévention, elles, se verront attribuer 20,75 millions d'euros. "Le gouvernement demeure très attaché au développement de la vidéoprotection, dont l'efficacité est avérée", souligne la circulaire annuelle de répartition des crédits du FIPD rendue publique le 10 février par le CIPD (comité interministériel de prévention de la délinquance).
En dehors de la vidéo, c'est la lutte contre la délinquance juvénile qui figure au premier rang des priorités définies dans cette circulaire. Les préfets devront veiller à "soutenir des programmes locaux destinés aux jeunes les plus exposés aux risques de délinquance", notamment dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Trois axes sont indiqués : la responsabilisation des parents, la lutte contre l'absentéisme et la lutte contre les incivilités. Une nouvelle fois, il s'agira d'encourager les maires à utiliser les outils de la loi de prévention de la délinquance du 5 mars 2007, comme le conseil des droits et devoirs des familles, obligatoire depuis 2011 dans les communes de plus de 50.000 habitants, le rappel à l'ordre, la transaction proposée par le maire aux jeunes majeurs, etc.
Les préfets devront par ailleurs privilégier les actions de prévention de la récidive, de prévention situationnelle ou encore l'aide aux victimes et la lutte contre les violences faites aux femmes. Mais la circulaire rappelle que les bureaux d'aide aux victimes, désormais pris en charge directement par le ministère de la Justice, ne peuvent plus émarger au FIPD. Ces bureaux sont rattachés aux tribunaux de grande instance. Ils devraient y en avoir une cinquantaine d'ici la fin de l'année.
Le FIPD peut également servir à financer des dépenses d'ingénierie, notamment des postes de coordonnateurs de CLSPD (conseil local de sécurité et de la prévention de la délinquance), mais pas au delà de trois ans, les collectivités ayant vocation à assumer cette charge. Le fonds peut enfin financer la mise en place d'observatoires locaux de prévention de la délinquance ou les stratégies territoriales de sécurité et de prévention de la délinquance prévues par le plan national de 2009.

 

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