Internet social - Nouveaux services numériques pour les locataires du parc social
Quelques villes amorcent sur leur parc de logement social, une politique d'accès au numérique pour renforcer l'accessibilité, l'information et la convivialité. Depuis le début du mois de septembre 2011, la ville de Marseille expérimente, en partenariat avec Habitat Marseille Provence (HMP), un nouveau bouquet de services en ligne accessible sur ordinateur ou sur un téléviseur. Le projet "logement numérique pour tous" s'adresse aux locataires pour faciliter les relations de voisinage et améliorer l'accès aux informations du quartier, de la mairie d'arrondissement et de la commune. Il s'appuie sur une plateforme extranet appelée Résidacoeur qui propose également des services complémentaires : la communication en visiophonie avec le bailleur et entre les locataires, la participation à un réseau social de voisinage et l'accès aux e-services de la mairie. L'expérimentation se déroule jusqu'au mois de décembre. Elle porte sur 700 logements déjà tous dotés d'une connexion internet à très faible coût, dans le cadre d'une convention passée avec l'opérateur Numéricable. A l'issue de la phase test, dont l'évaluation a été confiée à une équipe de chercheurs de l'Institut de Management Public et de Gouvernance Territoriale de l'université de Provence, le service pourrait être complété et déployé sur l'ensemble du parc.
Une initiative similaire vient d'être lancée par Paris Habitat OPH avec l'ouverture du réseau social de proximité "De toit à toit". Le bailleur social parisien souhaitait valoriser l'accès triple play à très bas coût dont bénéficient, depuis 2009, ses 250.000 locataires, dans le cadre d'une convention passée avec SFR. Le nouveau service a pour vocation de développer les relations entre voisins sur une base "d'entraide, d'échange de services et de convivialité". Paris Habitat OPH avait déjà engagé un chantier de simplification en ouvrant sur son site internet un espace de démarches et règlements en ligne sécurisé. D'autres villes comme Brest se prépareraient également à agir dans le même sens.
Internet social à très bas coût sous certaines conditions
Etre locataire dans le parc social de logements ou dans des immeubles câblés permet ou permettra d'obtenir un accès au numérique très avantageux. Profitant du débat sur la création d'un tarif social de l'internet qui devait être lancé officiellement ce 21 septembre, Numéricable a annoncé récemment son intention d'étendre, à tous les immeubles câblés, son offre SUN (Service Unique Numérique) déjà en vigueur dans le parc social ou il est présent en tant qu'opéraeur, au prix de 4 euros/HT. La seule condition étant que les bailleurs ou syndics y souscrivent volontairement. Cette offre ne doit cependant pas être confondue avec le tarif social de l'Internet qui selon le cahier des charges proposé par le gouvernement, devra être applicable partout en France. L'offre numéricable ne concerne en effet que les foyers raccordés, bénéficiant par exemple, d'un droit d'accès TV. Marseille en bénéficie sur près de 11.000 logements ainsi que quelques autres bailleurs comme l'Opac de Tours ou Versailles Habitat. Le service comprend l'accès aux chaînes de la TNT, une connexion internet à 2 Mbts et les appels téléphoniques entrants pour la somme de 4,20 euros par mois déjà incluse dans les charges. Selon l'opérateur, 400.000 logements seraient éligibles à cette offre qui peut également être portée par une commune aux mêmes conditions. Colombier Saugnieu, une commune du Rhône de 1.500 habitants, est la première à ouvrir ce service gratuitement à l'ensemble des habitants. De son côté, Paris Habitat OPH déploie depuis 2009 une offre triple play social pour un tarif de 1,03 euros par mois, mais cette fois dans le cadre d'une convention passée avec SFR.