Restructurations - Nicolas Sarkozy tente de rassurer les Mosellans dans un contexte morose
Nicolas Sarkozy s'est rendu en Moselle, jeudi 8 octobre, pour rassurer un département durement touché par la crise économique et les restructurations militaires. "J'ai voulu dire aux Français qu'en Lorraine, il y avait un espoir, un avenir" malgré les restructurations, a lancé le président lors d'une table ronde organisée à Woippy, égrainant ensuite une série de bonnes nouvelles venues égayer un contexte plutôt morose. Il a ainsi confirmé que la nouvelle Smart électrique serait produite en grande série en Lorraine à partir de 2012, annonce faite quelques heures plus tôt à Hambach (première étape de la visite de Nicolas Sarkozy) par Dieter Zetsche le patron de Daimler.
Le président a également annoncé la réalisation d'une grande plateforme multimodale fer-fleuve-route entre Metz et Illange (avec confirmation du canal Saône-Moselle), le soutien de l'Etat au projet de séquestration de CO2 à Florange, une enveloppe supplémentaire de 20 millions d'euros en faveur de grands projets universitaires ou le lancement des travaux de la deuxième phase du TGV Est "dès 2010".
Autre dossier douloureux pour le département : les restructurations militaires. Nicolas Sarkozy a rappelé le triplement des sommes allouées à Metz (de 10 à 30 millions d'euros) dans le cadre du contrat de redynamisation des sites de Défense. Et il a confirmé l'implantation, comme il l'avait promis le 2 septembre 2008 lors d'une rencontre à l'Elysée avec des élus mosellans, de 1.500 nouveaux emplois publics (dont 750 de l'Insee) à Metz pour compenser le départ des militaires.
Mais la veille, le maire (PS) de Metz, Dominique Gros a évoqué un "reniement" de la part du président qui a choisi de na pas s'arrêter dans sa ville comme il l'avait promis en septembre dernier. Metz et ses environs sont le territoire le plus touché par la réforme. Ils connaîtront en 2010 la dissolution d'un régiment du génie, suivie de celle d'un régiment médical l'année suivante et de la base aérienne de Metz-Frescaty en 2012, soit plus de 4.500 emplois au total.
Autre déception pour les Mosellans : le chef de l'Etat n'a pas fait d'annonce particulière en ce qui concerne Gandrange, à une quarantaine de kilomètres au nord de Woippy, où l'aciérie ArcelorMittal a été définitivement arrêtée le 31 mars 2009.
Avec AFP