Nappes phréatiques : des niveaux excédentaires en octobre sur une grande partie du territoire mais toujours "très bas" dans le Roussillon
"Les niveaux des nappes sont excédentaires en octobre puisque 78% sont au-dessus des normales mensuelles", a constaté le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans son bulletin de situation au 1er novembre publié ce 14 novembre. Mais "la situation reste inquiétante, avec des niveaux très bas" sur les nappes de la plaine du Roussillon et du massif des Corbières, où des "minima historiques" ont été atteints, alerte l'établissement public.
Les précipitations du mois d'octobre ont été très insuffisantes sur les Pyrénées-Orientales et l'Aude pour compenser les déficits pluviométriques accumulés depuis plus de 2 ans dans ces secteurs, explique le bulletin mensuel. L'état des nappes était également défavorable en octobre 2024 sur l'Île de Beauté, précisément vers le Cap Corse et les plaines orientales de Corse.
Ailleurs dans le pays, la situation est "beaucoup plus favorable" que celle observée en octobre 2023, à la faveur des "pluies efficaces du printemps puis plus ponctuellement de l'été", précise le BRGM. Une majeure partie de la métropole connaît une année particulièrement humide depuis janvier et les cumuls annuels moyens ont été dépassés en à peine neuf mois dans plusieurs villes comme Paris, Nice, Saint-Nazaire, Strasbourg ou encore Le Mans, selon Météo-France.
Selon le BRGM, le mois dernier "se classe au deuxième rang des mois d'octobre les plus humides pour les nappes depuis 30 ans". L'organisme met en garde face à une recharge particulièrement abondante des nappes, qui pourrait participer aux débordements des cours d'eau ou engendrer des phénomènes d'inondations. Les situations les plus à risque à court terme concernent les nappes dites "réactives" (qui s'emplissent et se vident rapidement) affichant en octobre des niveaux importants, notamment sur le pourtour du bassin parisien, en Lorraine, en Alsace ou encore dans le Massif central.
Pour les mois à venir, l'établissement public souligne que les prévisions sont "confiantes quant à l'absence de sécheresse hivernale sur la quasi-totalité du territoire", mais "peu optimistes" concernant les nappes du Roussillon.