Convention d'Intercommunalités de France - Municipales 2026 : les projets des candidats sur les grands services du quotidien seront décisifs
L'environnement et les transports seront au cœur des enjeux des élections municipales de 2026, tandis que le programme et les projets des listes en présence seront scrutés de près par les électeurs, révèle un sondage Ifop dévoilé à l'occasion de la 34e convention d'Intercommunalités de France, qui se tient au Havre du 16 au 18 octobre.
L'eau et l'assainissement, les déchets, la voirie et les transports urbains seront les enjeux les plus déterminants dans leur vote aux prochaines municipales, affirment environ 60% des 5.027 personnes représentatives de la population française ayant répondu (en ligne) au cours de la deuxième quinzaine d'août à l'enquête Ifop présentée lors de la 34e convention d'Intercommunalités de France, qui se tient au Havre jusqu'au 18 octobre. L'enjeu de la prévention de la délinquance (58%) est également mis en avant par les personnes interrogées. Viennent ensuite (entre 41 et 44%) : la prévention des inondations et des sécheresses, les équipements de l’enseignement primaire, la rénovation énergétique des bâtiments, la création et le soutien à l’implantation d’entreprises et, enfin, les structures d’accueil de la petite enfance.
Valoriser le bilan
77% des Français détermineront leur choix en fonction du programme et des projets des listes candidates et 68% seront attentifs au bilan de l'équipe municipale sortante (60% pour ce qui est du programme de l'équipe sortante en charge de l'intercommunalité). La personnalité des candidats au poste de maire comptera, elle, pour 61% des électeurs. Ces éléments du scrutin ont connu une progression sensible en 10 ans (+15 points pour la personnalité des candidats et +14 points pour le programme et les projets).
"Dans la campagne qui s’annonce plus serrée que celle de 2020, (…) c'est [la] capacité [des présidents d’intercommunalités et des maires sortants] à valoriser leur bilan tout en démontrant que c’est leur personnalité qui a permis de le mener à bien, qui sera de nature à leur donner un avantage comparatif net face à leurs adversaires", en déduit François Kraus, directeur du pôle Politique de l'Ifop.
Le critère de l’étiquette politique des candidats influera moins le vote des électeurs (42%), avec une exception toutefois dans les métropoles, puisqu'il est considéré comme déterminant par 55% des électeurs de ces territoires.
Gestion intercommunale de l'eau : une évidence pour six Français sur dix
53% des électeurs souhaitent la réélection du président de leur intercommunalité, un résultat à relier à la satisfaction d'une large majorité de Français (62%) à l'égard de cet élu. En sachant que la volonté de statu quo et la satisfaction à l'égard du président de l'intercommunalité sont plus élevées dans les petites communautés (moins de 15.000 habitants) que dans les métropoles.
Alors que le Premier ministre a souhaité que les communes puissent conserver la gestion de l'eau (s'opposant ainsi à l'obligation en 2026 du transfert aux intercommunalités), six Français sur dix estiment que l'échelon intercommunal est "le plus adapté" pour mettre en œuvre cette compétence.
"La crédibilité des intercommunalités" à gérer ce dossier est "d’autant plus méritoire" que 37% des personnes interrogées considèrent que leur maire "n'a pas assez de pouvoirs" (pour les autres échelons locaux, cet avis est partagé par environ un quart des répondants), souligne le responsable de l'Ifop.