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Santé - "Mouv'eat" se concentre sur l'accès des populations précaires aux fruits et légumes

"Mouv'eat", la semaine des collectivités locales pour la nutrition, a pour sa deuxième édition, qui se tient du 17 au 23 novembre 2008, choisi comme thème l'accès des populations précaires aux fruits et légumes (le thème de l'année précédente était la consommation de pain à forte valeur nutrionnelle). Guy Geoffroy, président des Eco Maires, a indiqué le 18 novembre lors de la présentation de l'opération que 125 villes y participaient cette année, contre 100 l'année précédente, et ce de la moins peuplée comme Savines-le-Lac (Hautes-Alpes) 1.061 habitants, à Paris mais aussi Calais, Landerneau... "C'est par l'action locale que nous arriverons à sensibiliser les habitants à la question de la nutrition, à travers la restauration scolaire bien sûr. Mais la cantine n'est pas un point d'entrée suffisant il y a aussi les centres communaux d'action social (CCAS) ou les associations (d'alphabétisation, d'accompagnement parental...)", a-t-il expliqué. Guy Geoffroy a cité en exemple les actions organisées par la ville de Dunkerque (Nord) qui organise des ateliers pour amener la population à réaliser "qu'il est possible d'avoir des repas équilibrés avec un petit budget". Autre illustration, à Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), la mairie organise, dans les écoles, une collecte de conserves de fruits et légumes en faveur de la banque alimentaire départementale. "Mouv'eat" entre dans le cadre du Programme national nutrition santé (PNSS) qui a pour objectif d'améliorer la santé des Français par la nutrition. Michel Chauliac, ministère de la Santé, a souligné qu'une alimentation inadaptée peut être considérée comme une cause directe de maladies comme les cancers, les maladies cardiovasculaires, l'obésité, l'ostéoporose ou le diabète.

 

Catherine Ficat

 

Les eurodéputés veulent offrir un fruit par jour et par enfant à l'école

Les eurodéputés ont demandé le 18 novembre de consacrer au moins 500 millions d'euros à un programme européen de distribution de fruits et légumes à l'école, afin de le faire quotidiennement et non une fois par semaine comme l'envisageait Bruxelles. Un tel programme devrait consister en une portion de fruit par jour et par élève et ne pas être limité aux enfants scolarisés de 6 à 10 ans, soulignent les eurodéputés. Plutôt que de retirer des fruits du marché et de les détruire, dans le but de soutenir les prix, il est désormais prévu de les utiliser pour les distribuer gratuitement dans les écoles. Si le Parlement souhaite que le programme encourage "des fruits de saison, régionaux et si possible bio", il a également voté un amendement qui autorise le recours aux fruits et légumes en conserve, ce que critiquent les Verts.

Source AFP