Moins d'un Français sur dix se rend aux sports d'hiver
9% des Français sont partis en vacances à la montagne lors de la saison hivernale 2022-2023, nous apprend une note du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) publiée le 1er février.
Il est toutefois difficile de situer ce taux dans l'évolution récente des pratiques des Français. S'il semble très proche de celui observé en 2010 par le même Crédoc (8%), il est en revanche très en deçà de celui avancé en 2018 par la Direction générale des entreprises qui, dans une analyse, évoquait 18% de Français séjournant à la montagne en hiver chaque année.
Toujours est-il que si ce taux est relativement bas, c'est avant tout parce que les sports d'hiver s'adressent à un profil "plutôt aisé". Ainsi, 20% des cadres et professions intellectuelles supérieures sont partis à l'hiver 2023 (contre 7% des inactifs) et 17% des hauts revenus (contre 6% des bas revenus). On trouve également une surreprésentation des diplômés de l'enseignement supérieur (15%), des étudiants (15%) et des habitants de l'agglomération parisienne (14%).
En termes de pratiques, seuls 3,6% des Français ont fait du ski alpin au moins une fois au cours des douze derniers mois, 2% ont pratiqué le ski de fond, 1,8% les raquettes à neige, 1,7% la luge, 1,6% le ski de randonnée, 1,1% le patinage et 1% le surf de neige ou le snowboard.
Enfin, si les vacanciers des sports d'hiver se disent très sensibles à l'environnement (44% contre 38% en moyenne), "ils ne semblent pas pour autant complètement conscients des différents impacts environnementaux de la pratique des sports d'hiver", pointe le Crédoc. Ils se montrent notamment moins ouverts que la moyenne des Français à l'idée d'interdire les vols en avion lorsqu'il existe une alternative en train en moins de six heures.