Mobilité : Patrice Vergriete propose l'organisation d'une convention citoyenne
Dans un entretien au Monde daté du 29 février, le nouveau ministre délégué chargé des transports, Patrice Vergriete, préconise la tenue d'une "convention citoyenne" sur la mobilité. Le successeur de Clément Beaune estime qu'au-delà de l'électrification de l'automobile, il faut "faire des reports vers d’autres modes de transport plus vertueux 'climatiquement parlant', comme le transport collectif, le covoiturage". Indiquant vouloir faire de "la mobilité de tous les Français" sa priorité, il assure qu'il "faut réduire" la "mobilité subie", citant l’exemple "de la personne qui parcourt 50 kilomètres pour se rendre à son travail ou qui doit se déplacer pour récupérer une pièce administrative".
Rappelant que "trois quarts des Français sont dépendants de la voiture", il pose les "questions essentielles" devant faire l'objet d'une convention citoyenne : "Comment organiser la fin de cette dépendance ? Comment faire émerger des alternatives, même sur une partie des trajets ? Comment répondre à l’enjeu social du coût de la mobilité ?"
La convention citoyenne aborderait le sujet de l’avenir des concessions autoroutières, mais aussi les chantiers tels que le passe rail, lancé par Clément Beaune. "Faut-il un passe qui permette de voyager pas cher dans toute la France en TER, comme en Allemagne, et si oui, qui le finance ? Doit-il être ciblé sur les jeunes ?", s’interroge Patrice Vergriete. Autre sujet pour la convention citoyenne : la relance des trains de nuit. "Ces lignes ne sont pas rentables sans financement public et il n'est pas toujours simple de les faire rouler compte tenu des travaux sur le réseau qui s'effectuent la nuit, développe-t-il. Alors quelle ambition se donne-t-on et qui doit les financer ? C'est un débat." Évoquant les projets de services express régionaux métropolitains ou "RER métropolitains" qui vont être labellisés cette année, le ministre estime qu'ils "doivent être aussi de vrais outils d’aménagement du territoire pour corriger les effets de la métropolisation, qui vide le centre des petites villes et sature les grandes".