Mobilité des jeunes ruraux : des simulateurs de conduite installés dans 24 missions locales
Pour faciliter la mobilité des jeunes habitant en territoire rural, le déploiement de simulateurs de conduite va démarrer avec l’équipement de 24 missions locales. Ces dernières ont été désignées suite à un appel à manifestation d’intérêt de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), mené en partenariat avec la délégation à la sécurité routière (DSR) et l’Union nationale des missions locales (UNML). L’accès à ce simulateur est destiné à faciliter l’obtention du permis de conduire "en permettant à des jeunes de s’entraîner virtuellement à la conduite, autant qu’ils le souhaitent", a précisé le ministère de la Cohésion des territoires dans un communiqué du 7 avril 2021. "L’objectif est ainsi d’augmenter le taux de réussite à l’examen, de limiter les abandons et de réduire le coût du passage du permis de conduire." S’adressant à environ 1.300 jeunes, les 24 missions locales sélectionnées seront financées à hauteur de 20.000 euros maximum pour animer le dispositif.
L’expérimentation de ce dernier en 2019 avait concerné sept missions locales et l’association Régions de France avait été associée au comité de pilotage, comme s’en faisait l’écho l’UNML sur son site en novembre 2018. À l’issue d’une évaluation positive, la "généralisation" du dispositif a été actée dans le cadre de l’Agenda rural. Ainsi une "seconde vague de candidatures" est annoncée pour juin 2021. Selon Simone Saillant, directrice des programmes "ruralités" et "montagne" à l'ANCT, auditionnée la semaine dernière au Sénat (voir notre article du 2 avril 2021), une soixantaine de missions locales seraient équipées à l’issue de cette seconde vague.
Le réseau des 440 missions locales accompagnent quelque 1,3 million de jeunes chaque année. Dans une note de juillet 2019 adressée au Conseil d’orientation des politiques de jeunesse, l’UNML estimait que les jeunes ruraux représentent 13% de l’ensemble des jeunes accueillis par le réseau en premier accueil. Il indiquait par ailleurs que le maillage composé de 6.900 lieux d’accueil sur le territoire permet en moyenne à un jeune de "trouver un conseiller mission locale à moins de 10 kilomètres de chez lui".
