Enseignement supérieur - Mobilité des jeunes diplômés du supérieur : l'Ile-de-France est la région la plus attractive
L'Ile-de-France est la région qui attire le plus de jeunes bacheliers venus étudier mais aussi qui garde le plus grand nombre de jeunes qu'elle a formés. C'est ce qu'indique une récente étude du Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Cereq) sur les mobilités interrégionales des jeunes diplômés du supérieur, qui se base sur l'ancienne carte territoriale (21 régions étudiées). Ainsi, 41% des jeunes diplômés du supérieur long (bac + 5) qui ne résident plus dans leur région de formation trois ans après leur diplôme ont déménagé pour l'Ile-de-France. Au-delà de cette attractivité, c'est aussi la région qui garde le plus fréquemment les jeunes qu'elle forme et l'effectif sorti diplômé de l'enseignement supérieur long se trouve gonflé d'un tiers trois ans après la fin d'études. Une prépondérance francilienne qui, d'après le Cereq, s'explique par l'offre de formation de l'enseignement supérieur disponible sur place, avec une large palette de spécialités, et par l'offre des emplois de cadres.
D'autres régions enregistrent des soldes positifs concernant les migrations de diplômés du supérieur long en début de vie active. Il s'agit notamment de la Franche-Comté (+42%), de la Picardie (40%) et de la Champagne-Ardenne (+36%). Mais ces régions perdent des jeunes en cours d'études.
Au-delà de ces cas et de la région Ile-de-France, la majorité des régions voient partir plus de jeunes diplômés du supérieur long qu'elles n'en voient arriver. Les régions Nord-Pas-de-Calais et Auvergne perdent ainsi 31% des effectifs au cours des trois ans suivant la fin des études. Certaines sont même doublement déficitaires, perdant à la fois des bacheliers allant jusqu'au supérieur long et des jeunes diplômés sortants (Auvergne, Poitou-Charentes, Pays de la Loire et Basse-Normandie).
Enfin, certaines régions sont attractives mais uniquement pour la formation et non pour leur marché du travail. Les régions Nord-Pas-de-Calais, Midi-Pyrénées, Alsace, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon captent ainsi des jeunes en cours d'études, grâce au rayonnement de leur appareil de formation.
Les flux concernant les diplômés du supérieur court sont moins polarisés et plus équilibrés, indique l'étude, qui précise aussi que la nouvelle carte territoriale rééquilibre encore davantage ces mouvements. En revanche, elle ne change pas la donne pour les soldes migratoires dans le supérieur long.