Archives

Emploi / Jeunesse - Les régions attendues pour le développement du parrainage de jeunes en difficulté

Doubler le nombre de jeunes parrainés d'ici 2017. C'était l'un des objectifs du Comité interministériel pour l'égalité et la citoyenneté (Ciec) du 6 mars 2015. Diffusée le 29 mars par l'Union nationale des missions locales (UNML), l'instruction du 8 mars 2016 des ministères de l'Emploi (Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle) et de la Ville (Commissariat général à l'égalité des territoires) est destinée à accélérer la mise en œuvre du "plan de développement du parrainage".
"Le parrainage vise à faciliter l'accès et le maintien dans l'emploi de personnes rencontrant des difficultés (…), en les faisant accompagner par des bénévoles, professionnels en activité ou retraité, qui partagent leur expérience et leurs réseaux", peut-on lire dans le document de cadrage joint en annexe. Cet accompagnement personnalisé, qui peut durer jusqu'à six mois, serait en effet "un outil efficace pour renforcer l'impact des politiques pour l'emploi et pour lutter contre toutes les formes de discrimination sur le marché du travail".

Parrainer au moins 25.000 personnes en 2016

L'Etat y consacrera 7,5 millions d'euros en 2016, pour atteindre 25.000 personnes, essentiellement des jeunes de moins de 30 ans, "sur la base d'un financement maximal de 305 euros par bénéficiaire du parrainage".
Les publics prioritairement ciblés sont les "jeunes peu ou pas qualifiés en recherche d'emploi" et "ceux des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV)" – par le ministère de l'Emploi, qui entend toucher près de 16.400 jeunes – et "les jeunes diplômés bac+3 et plus" des QPV – par le ministère de la Ville, qui vise quelque 8.100 jeunes. Le programme est quantitativement limité et l'instruction laisse entendre qu'il sera mis en œuvre de façon distincte par chacun des deux ministères. Une annexe détaille ces objectifs par région.
"Pour atteindre un maximum de bénéficiaires", l'Etat mise toutefois sur une "participation financière accrue" de ses partenaires, "notamment des conseils régionaux". Le mécénat privé et le fonds social européen sont également mentionnés comme des sources de financement possibles.

S'appuyer sur les initiatives existantes

Pour la montée en charge du dispositif, des comités de pilotage régionaux devront réunir les représentants de l'Etat et leurs partenaires, dont Pôle emploi, la région, la "structure chargée de l'animation régionale du parrainage" et l'association régionale des missions locales.
Ce pilotage est destiné à "faire émerger toutes les initiatives locales et régionales pouvant contribuer au développement du parrainage". Les partenariats de Pôle emploi avec des associations déjà actives dans ce domaine, telles que l'association "Nos quartiers ont du talent", devraient être dans ce cadre renforcés. Les associations répertoriées dans les contrats de ville devraient également être mobilisées.
Selon l'instruction, il est en outre "nécessaire d'améliorer l'efficacité et l'efficience du parrainage". En annexe, un document-cadre sur le dispositif et des indicateurs de suivi et de pilotage sont destinés à outiller les pilotes au niveau régional. Ces derniers pourront par ailleurs s'appuyer prochainement, pour promouvoir le parrainage auprès de jeunes et de potentiels parrains, sur une plateforme dédiée sur le site du ministère de l'Emploi.