Dépenses publiques - Manifeste pour "une véritable communication de service public"
La proposition de loi du député Pierre Morel-A-L'huissier, souhaitant limiter les dépenses annuelles de communication et de relations publiques des collectivités territoriales à 0,3% de leur budget global, suscite les réactions de la communauté de communicants publics et territoriaux. "Les dépenses de communication dans le budget des collectivités territoriales ne cessent d'augmenter et celles-ci ne sont pas toujours très lisibles ni justifiées auprès des citoyens", indique le député de Lozère. En réponse à cette initiative, Cap'Com lance un manifeste intitulé "La communication publique est un service public". "Qui imaginerait aujourd'hui une opération de transformation urbaine, un chantier de tramway, la mise en place de tri sélectif, le développement économique ou touristique d'un territoire, un projet ou événement culturel [...] sans information ni communication auprès des citoyens et des acteurs ?", demande cet organisme. Jacques Lamy, directeur de la communication de la ville de Rezé, dans une tribune datée du 30 mars (sur le portail "Pcom' publique" ), explique la dangerosité de ce projet. "Les dépenses de communication ne concernent pas que des dépenses destinées à valoriser une personnalité politique ou une équipe municipale", avance-t-il comme premier argument contre le projet. Cette loi sera contournée. Elle ne permet pas la transparence de l'action publique, et, dans ce sens ce serait "une loi liberticide". La communication publique, "c'est aussi le moment d'un échange avec les citoyens, de construction de lien social", poursuit-il. Autre argument, "la communication des collectivités, à travers le marketing territorial, accompagne leur développement". "Nous nous battons nous pour le 1% communication", déclare Cap'Com dans sa pétition.
Catherine Ficat