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Municipales - Mandat 2001-2007 : les gestionnaires laissent à leurs successeurs des finances en bonne forme

A l'occasion de la présentation de sa note de conjoncture annuelle sur les finances locales, le groupe Dexia a mis l'accent, le 19 février, sur le mandat municipal écoulé de 2001 à 2007. Comparé aux mandats 1983-1988, 1989-1994 et 1995-2000, le dernier mandat se caractérise par un fort développement de l'intercommunalité, l'importance des investissements et la stabilisation à un haut niveau des indicateurs financiers. En réduisant la durée de mandat à cinq ans pour être comparable aux autres, Dexia estime qu'entre 2001 et 2006, les collectivités n'ont jamais autant investi (plus de 125 milliards d'euros). Et si le mandat 1989-1994 était aussi un bon cru avec juste 125 milliards d'euros, à l'inverse l'autofinancement, au vu de ce record d'investissements, n'a pas été aussi élevé (plus de 50% contre moins de 40% dans la période 1989-1994). Le mandat actuel a aussi bénéficié de l'amélioration des ratios lors des mandats précédents (poids de la dette sur les recettes, poids des intérêts sur les dépenses de fonctionnement...). Cependant, Dexia relativise ce tableau positif en mettant en avant les disparités : pour les communes de plus de 100.000 habitants, le poids des charges d'intérêt varie de 0 à 8%, les taux d'épargne de 8 à 24%, le poids budgétaire de l'annuité de la dette de 0 à 20%. Enfin, la dette représente entre zéro et 23 années d'épargne.

Autre point important, sujet de débat entre détracteurs et  partisans de l'intercommunalité, la progression ou l'explosion des dépenses du secteur communal. Sur les deux derniers mandats, les dépenses de fonctionnement des communes et des groupements ont tendance à progresser un peu moins vite que la croissance. "Il n'y a donc pas de dérive avérée. Au global, le bloc communal pèse actuellement d'un poids économique légèrement inférieur à celui de 1993." Enfin, la forte croissance de l'investissement intercommunal (de 2 à 7 milliards d'euros en 10 ans) ne s'est pas accompagnée d'un endettement fort : plus de 80% des investissements sont financés sur les ressources propres, les 20% restants par la dette. "Les équipes en place laissent à leurs successeurs ou à eux-mêmes une situation qui n'est pas désagréable", a conclu le directeur des études de Dexia, Dominique Hoorens.

 

Clémence Villedieu

 

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