Maisons sport-santé : un nouvel appel à projets pour amplifier l'élan
Un premier appel à projets pour la création de maisons sport-santé avait connu le succès. Un second appel à projets vient d'être lancé. Les collectivités territoriales sont invitées à se rapprocher des acteurs du sport et de la santé pour y répondre.
Les maisons sport-santé sont appelées à connaître une nouvelle croissance. Après plusieurs années de gestation – elles avaient été imaginées sous le ministère de Laura Flessel dès juillet 2017, – les 138 premières structures ont été labellisées en janvier 2020 alors que 288 dossiers avaient été reçus. Une nouvelle vague est attendue après la publication par le ministère des Sports, le 4 mai, d'un nouvel appel à projets.
Les maisons sport-santé ont vocation à donner l’opportunité à tout public de pratiquer une activité physique et sportive (APS) à des fins de santé, à réduire les comportements sédentaires et à prévenir les maladies chroniques associées. Elles rassemblent des professionnels de la santé et du sport dans des espaces physiques abrités au sein de différentes structures (associations, établissements sportifs, centres de santé, hôpitaux, structures itinérantes…). Elles peuvent également prendre la forme de plateformes sur internet et de dispositifs numériques.
Leurs principales missions sont l'accueil du public, l'information sur les offres de pratiques d’activités physique et sportives disponibles localement, l'information et le conseil sur les bienfaits de l’activité physique et sportive et de l’activité physique adaptée, l'orientation vers des professionnels qualifiés et une activité physique et sportive adaptée.
Les maisons sport-santé peuvent être portées par des structures de natures juridiques diverses, publiques ou privées, à but lucratif ou non. À l'issue du premier appel à projets, 15% des dossiers retenus étaient portés par des collectivités territoriales. Dans ce cas, une inscription ou une articulation de la maison sport-santé avec le contrat local de santé et le contrat de ville est favorisée. Les maisons sport-santé peuvent être établies au sein d'un établissement public, comme un Creps (centres de ressources, d’expertise et de performance sportive).
Sept départements non pourvus
Dans le cadre du nouvel appel à projets, les critères de sélection porteront sur la qualité des prestations proposées et du lieu de pratique sportive, l'identification du public cible et de ses besoins, l'adéquation de la structure, de son projet et de son organisation aux problématiques de son territoire, les partenariats noués par le porteur du projet, et le caractère opérationnel et cohérent du projet.
Parmi les spécificités de ce second appel à projets, notons qu'une attention particulière sera apportée aux territoires restés non couverts à la fin de l’appel à projets de 2019 – sept départements métropolitains ne possède pas de maison sport-santé –, ainsi qu’à ceux inscrits sur des territoires de la géographie prioritaire. L'ambition étant, à l'horizon 2022, de compter 500 maisons sport-santé labellisées, avec une priorité donnée aux quartiers prioritaires de la politique de la ville.
Pour les projets retenus, le soutien sera essentiellement "méthodologique", par le biais du Pôle ressources national sport santé bien-être (PRNSSBE) du ministère des Sports. Le label maison sport-santé ne vaut en effet pas attribution systématique d’une subvention, laquelle peut toutefois être accordée uniquement sur la première année afin de faciliter la mise en route de la structure.
Précisons encore que les structures non retenues en janvier dernier peuvent déposer une nouvelle candidature. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 17 juillet 2020. Les résultats seront publiés en décembre 2020.