Archives

En bref - L'Unesco inscrit le parfum en Pays de Grasse sur la liste du patrimoine culturel immatériel

Réuni du 26 novembre au 1er décembre à Port-Louis (Île Maurice), le comité de sélection de l'Unesco a décidé d'inscrire les "savoir-faire liés au parfum en Pays de Grasse" sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Selon le site de présentation de la candidature, cette inscription couronne "une chaîne de savoir-faire et de connaissances spécifiques au territoire, façonnée au fil des générations depuis le 16e siècle, à l'époque où les tanneurs, qui embaumaient les cuirs avec des essences locales, sont devenus progressivement parfumeurs, renforçant ainsi l'activité de la culture de la plante à parfum et de la transformation des matières premières naturelles".
Elle couronne aussi une démarche engagée il y a dix ans et concrétisée avec la présentation d'une candidature officielle en 2013 (voir notre article ci-dessous du 21 octobre 2013). Pour Jean-Pierre Leleux, alors maire de Grasse et toujours sénateur (LR) des Alpes-Maritimes - et qui a largement porté la démarche -, la décision de l'Unesco est "un coup de projecteur sur le territoire et le valorise". Elle est aussi "une reconnaissance à l'égard de ces générations passées, tous ces gens qui se sont transmis ces savoir-faire particuliers".
Outre son intérêt touristique évident, cette inscription devrait également contribuer à la relance de la production de fleurs - jasmin, tubéreuse, rose, iris, violette... - dans le pays de Grasse. Alors que celle-ci occupait jusqu'à 1.200 ou 1.300 hectares dans les années 1930, elle était tombée à moins d'une centaine d'hectares, au profit de fleurs d'autres provenances ou importées. Mais, depuis une dizaine d'années, l'activité a repris et de nouveaux producteurs s'installent. L'inscription au patrimoine culturel immatériel ne devrait pas manquer d'accélérer la tendance.