Logement intermédiaire : les objectifs demeurent, mais les échéances reculent
À l'occasion d'une conférence de presse le 19 février, Benoist Apparu - le président du directoire d'In'Li et ancien ministre du Logement de Nicolas Sarkozy - a présenté un premier bilan de cette filiale du groupe Action logement, créée en 2017. Relancé en 2014, le logement intermédiaire propose à des ménages non éligibles dans le parc social des loyers inférieurs de 15 à 20% à ceux du parc privé traditionnel.
Benoist Apparu a indiqué vouloir passer "d'une production de 1.000 logements par an [...] à 4.000 puis à 8.000". Mais, pour le président d'In'Li, cela "nous oblige à changer de modèle financier. Plutôt que de souscrire des prêts opération par opération, nous allons faire appel à un pool de huit banques pour nous prêter entre 800 et 900 millions d’euros par an".
En 2018, In'Li a réservé plus de 4.000 appartements apportés par des promoteurs, soit davantage que les 3.600 prévus. Ces appartements sont tous situés en Île-de-France. Pour Benoist Apparu, l'objectif reste toujours, comme annoncé (voir notre article ci-dessous du 24 janvier 2018), de produire à terme 80.000 logements intermédiaires en Île-de-France. Mais, un an plus tard, l'horizon initial de 2025 envisagé pour l'atteinte de cet objectif pourrait s'éloigner quelque peu. Selon le président de l'In'Li, "maintenant on parle d'une dizaine d'années" et il est "trop tôt pour dire" s'il sera possible d'atteindre les 80.000 logements intermédiaires avant cette échéance. Tout en se disant confiant dans le développement du Grand Paris, Benoist Apparu n'exclut pas en effet "des pics et des creux" dans la construction en Île-de-France au cours des prochaines années.