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Habiter mieux - L'Ircantec et l'Anah expérimentent une aide financière complémentaire en faveur de retraités modestes

A l'occasion du Salon des maires, l'Anah (Agence nationale de l'habitat) et l'Ircantec (le régime de retraite des non-titulaires des trois fonctions publiques, des élus locaux et des praticiens hospitaliers) ont signé le 22 novembre une convention en faveur de la lutte contre la précarité énergétique dans les logements des retraités du régime les plus fragiles.
Les signataires s'engagent à expérimenter, dans le cadre du programme "Habiter mieux", la mise en œuvre d'une aide financière complémentaire en faveur de retraités modestes, afin de favoriser le lancement de travaux de rénovation. Cette expérimentation, d'une durée d'un an, sera menée à compter du 1er janvier 2018 dans cinq régions - Bretagne, Grand Est, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine et Pays de Loire -, en priorité dans des zones couvertes par des opérations d'habitat programmées (Opah), des programmes d'intérêt général d'amélioration de l'habitat (PIG) ou des plans de sauvegarde. En fonction des résultats de cette expérimentation, la démarche devrait ensuite être étendue à l'ensemble du territoire.

1.500 euros pour couvrir le reste à charge

En pratique, l'offre additionnelle proposée par l'Ircantec prendra la forme d'une aide financière de 1.500 euros pour couvrir le reste à charge après intervention de l'aide "Habiter mieux" et des aides des collectivités territoriales, complétée - si nécessaire - par un prêt social à taux zéro d'un montant compris entre 500 et 10.000 euros et remboursable sur une durée comprise entre un et cinq ans.
L'Ircantec s'engage dans cette démarche à la fois au titre de son action sociale - le régime finance déjà des aides traditionnelles à la précarité énergétique -, mais aussi au titre de son engagement en faveur de l'investissement socialement responsable (le régime gérant des réserves d'une dizaine de milliards d'euros).

85% des retraités renonceraient à des travaux faute d'accompagnement et de moyens

Avant de se lancer dans cette expérimentation, l'Ircantec a réalisé, en 2016, une enquête auprès d'un échantillon de 7.000 de ses retraités bénéficiaires de l'aide "chauffage énergie". Ses résultats montrent que 85% des personnes interrogées renoncent à engager des travaux de rénovation énergétique faute d'accompagnement et de moyens. Le profil des répondants correspond à des femmes seules, âgées en moyenne de 70 ans avec de petits revenus (10.000 à 12.000 euros par an), propriétaires d'une maison ancienne (plus de 30 ans) et donc le plus souvent mal isolée.