L'Île-de-France se dote d'une agence régionale des TIG
Promesse de Valérie Pécresse pendant la campagne des régionales, l’Île-de-France va se doter d’une agence des travaux d’intérêt général (TIG). Une première pour une région. Le projet a été voté le 23 septembre par le conseil régional. Reposant sur un partenariat avec l’agence nationale des TIG (Atigip) créée en 2018 et l’administration pénitentiaire, l’agence francilienne poursuivra trois objectifs : réduire les délais d’exécution de proposant de nouveaux postes de TIG, favoriser la réinsertion professionnelle et lutter contre la récidive. "Bien que l’Île-de-France concentre 21% des crimes et délits commis en France, elle ne compte cependant que 1.750 postes de TIG ouverts. Cela conduit à des délais d’exécution des TIG préjudiciables (450 jours en moyenne) alors que cette peine est particulièrement efficace pour lutter contre la récidive lorsqu’elle est effectuée rapidement, puisqu’elle associe, à la sanction, la réparation et l’insertion", motive la région, dans un communiqué du 27 septembre.
À compter du mois de novembre, la région compte financer trois premiers projets pour un total de 300 "tigistes" en forêt, dans le traitement des déchets, en restauration collective ou chez des bailleurs sociaux. Les jeunes pourront alors "acquérir une formation dans des filières professionnelles en tension". Le TIG est particulièrement adapté au primo-délinquants et à la lutte contre la récidive, insiste la région : "Sorti de son environnement et condamné à une peine de travail (alors que 71% des détenus sont inactifs), le tigiste est conduit sur un chemin qui l’emmène de la sanction vers une formation qualifiante."