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Transport ferroviaire - Lignes à grande vitesse : les régions demandent à l'Etat d'augmenter son financement

Les régions ont demandé le 9 avril au gouvernement d'augmenter la part de l'Etat dans le financement des lignes à grande vitesse (LGV), estimant que les plans actuels de financement "sont en panne". Sur les 53 milliards d'euros nécessaires à la réalisation de la première étape du Grenelle de l'environnement, seuls 44% seraient financés, a estimé l'Association des régions de France (ARF) dans un communiqué.

Les montages impliquent RFF et ses partenaires, l'Etat, les collectivités territoriales, et l'Europe. Les collectivités territoriales financent entre le quart et le tiers du montant des projets LGV, ce qui représente entre 13 et 18 milliards d'euros. Les régions financent entre 35% et 100% de la part des collectivités. Mais pour elles, ce financement est "incompatible avec leur fiscalité, puisque un point d'augmentation représente seulement 1 à 2 millions d'euros de recettes supplémentaires". Elles réclament donc une augmentation de la part de l'Etat et des établissements publics dans le financement des LGV, arguant du fait qu'"il s'agit de projets de compétence de l'Etat, qui s'inscrivent dans ses engagements du Grenelle de l'environnement, et de projets générateurs d'effets économiques appréciables en période de crise".
L'ARF demande également à l'Etat d'accorder de nouvelles recettes aux régions "pour leur permettre de continuer à financer le développement des Trains express régionaux (TER) et leurs investissements". Les régions estiment avoir largement assumé leur responsabilité depuis le transfert de la compétence des TER, en modernisant et en renouvelant le matériel et en améliorant l'offre de transport. Leur propre effort financier s'élève à plus d'1,5 milliard d'euros par an et elles affirment que "sans ressources nouvelles, elles ne pourront pas poursuivre le développement des TER, dont la fréquentation devrait être multipliée par quatre d'ici à 2020".
Dans ces conditions, elles estiment qu'"il est temps pour l'Etat de clarifier sa politique de transports et d'engager une véritable discussion sur les moyens financiers en faveur du ferroviaire, afin d'assumer ses compétences donc ses responsabilités en matière de développement durable et de solidarité des territoires".

A.L.

 

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