Sports - L'escalade, une discipline qui grimpe en Ile-de-France
D'aucuns diront que le paysage ne s'y prête pas. Pourtant l'escalade est un sport très pratiqué en Ile-de-France. Dans un dossier qu'il lui a consacré au mois d'août, l'Institut régional de développement du sport d'Ile-de-France (IRDS) note qu'avec 9.936 licences, la région capitale se place au deuxième rang national, derrière Rhône-Alpes. Toutefois, l’implantation de cette discipline est hétérogène sur le territoire francilien, note l'IRDS.
C’est en Essonne que l’escalade est la mieux implantée. Ce département compte le plus grand nombre de clubs (19) et de licenciés (2.191) ainsi que le meilleur taux de pénétration de la région (18,1 licenciés pour 10.000 habitants). A l’inverse, la pratique de l’escalade est moins développée à Paris (644 licenciés et seulement 2,9 pour 10.000 habitants), dans le Val-d’Oise (567) et en Seine-Saint-Denis (773).
L'IRDS note encore que "plus on s’éloigne du coeur de l’agglomération, plus il est difficile de s’adonner à cette discipline de manière encadrée". 45% des communes de la région - essentiellement en grande couronne - ne comptent ainsi aucun licencié.
La présence des installations est bien évidemment au cœur de ce portrait de territoire : dans le Val-d’Oise, le nombre de licences a diminué de 5% et le nombre de clubs de 25%, or on y observe un déficit en structure artificielle d’escalade (SAE) de qualité ; à Paris, le faible développement de la pratique s’explique principalement par le manque de foncier et jusqu’à récemment par l’absence d’équipement approprié. En revanche, les fortes progressions observées dans le Val-de-Marne, en Seine-et-Marne et dans l’Essonne sont la conséquence de la création de structures de qualité. A Massy (Essonne), la construction de la seule SAE de niveau international de la région a permis au club de passer rapidement de 200 à 700 licences pour devenir le plus important de France.
Ces bons chiffres masquent cependant une réalité plus sombre et à laquelle les clubs n'ont toujours pas trouvé de parade : chaque année, 48,5% des licenciés franciliens ne renouvellent pas leur adhésion.