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Sécurité informatique - Les sites internet de collectivités ont fait l'objet d'attaques

De nombreux sites internet de collectivités locales, mais aussi d'institutions religieuses, d'associations ou d'entreprises, ont été piratés ces derniers jours par plusieurs groupes de hackers se présentant comme des islamistes de différents pays du Maghreb.
Dimanche, le site internet du conseil général du Lot a ainsi été brièvement victime d'un "défaçage" (remplacement de la page d'accueil du site) revendiqué par un groupe tunisien "dénommé Fallaga Team qui diffuse un discours intégriste", a indiqué cette collectivité locale. "Nous sommes en train de rédiger une plainte", a précisé à l'AFP un représentant du département, suite à cette attaque qui a duré trois heures. "Notre page d'accueil était redirigée vers une adresse diffusant un discours intégriste. Dès qu'on en a eu connaissance, on a coupé l'accès au site", a précisé la même source. L'incident a été signalé au centre gouvernemental de veille chargé de répertorier ce genre de cyberattaques.
Ce même groupe de hackers aurait revendiqué le piratage de deux sites municipaux de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), dont celui de l'office de tourisme, mais aussi des sites de la paroisse de Charleville-Mézières (Ardennes), du Palais des Papes et du pont d'Avignon (Vaucluse), de la cathédrale de Nantes, de plusieurs sites d'entreprises et d'établissements scolaires, notamment dans l'académie de Créteil, ou encore le site du collectif du Forum des Droits humains d'Orléans regroupant 27 associations.
Revendiquées par d'autres groupes - avec des signatures telles que "Abdellah Elmaghribi" ou "Apoca-Dz", des attaques similaires ont été signalées ces derniers jours sur des sites de collectivités, institutions et entreprises diverses : la ville de Tulle (Corrèze), la petite commune de Seilhac (Corrèze), la ville de Sérignan (Hérault), le Centre de mémoire d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), la fondation Jacques Chirac, ou encore une conserverie en Dordogne. Dans le Tarn, le site internet de la commune de Saint-Juéry, où des impacts de balle avaient été relevés vendredi matin sur une mosquée, a été victime samedi d'un groupe se revendiquant "sahraoui".
Interrogée vendredi 9 janvier au soir par le journal Le Point, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) estimait que ces défacements de site internet étaient d'un nombre "supérieur à la moyenne et très orientés sur l'affaire en cours, mais toujours de faible niveau technique". "L'Anssi et notamment son centre opérationnel restent très vigilants afin d'identifier ces attaques simples et surtout de réagir très rapidement si des opérations de plus grande ampleur venaient à être tentées", a assuré Guillaume Poupard qui dirige l'Agence.